Le corps d'une mère de famille avait été retrouvé sans vie, ce 29 mars, boulevard de Reims, à Roubaix. Elle avait porté plainte en février pour violences conjugales. Mercredi 30 mars, son mari, âgé de 55 ans, a été présenté à un juge d'instruction pour être mis en examen du chef d'homicide sur conjoint.
Ce jeudi 31 mars, le parquet de Lille confirme la mise en examen pour homicide sur conjoint du suspect, sans plus de précision.
Dans la nuit de lundi à mardi 29 mars, une femme âgée d'une cinquantaine d'années est retrouvée morte, dans la chambre d'une habitation située boulevard de Reims, à Roubaix. Son corps, dans une mare de sang, a été découvert à l'étage par ses proches.
Vingt minutes plus tôt, vers deux heures du matin, les policiers étaient déjà intervenus à cette adresse pour un différend familial entre une jeune fille de 17 ans et son père. Selon nos informations, l'adolescente aurait indiqué aux forces de l'ordre que son père a voulu l'étrangler.
Interpellé pour ces faits et toujours présent au commissariat de Roubaix au moment de la découverte du corps, l'homme âgé de 55 ans a alors été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour homicide sur conjoint.
Mercredi 30 mars, le parquet de Lille annonce que le mis en cause "sera déféré au parquet dans la journée et présenté à un juge d'instruction pour être mis en examen du chef d'homicide sur conjoint".
Un dépôt de plainte en février
Le 22 février, la victime avait porté plainte contre son mari pour des violences survenues trois jours auparavant.
Elle a fait état de violences physiques et verbales anciennes mais n’avait jusqu’alors jamais déposé plainte. Elle a été examinée par un médecin de l’unité de médecine légale. Elle avait engagé des démarches pour cesser la vie commune
Parquet de Lille
Dans le cadre de cette plainte, le 10 mars, les services de police ont entendu le mis en cause. Une confrontation en présence des deux époux a également eu lieu, le 23 mars. Deux jours après, un premier avis a été transmis au parquet. "Il était donné comme instructions de prendre un rendez-vous pour la victime avec un psychologue en vue de déterminer le retentissement psychologique relatif aux violences dénoncées."
"Il y a eu une défaillance. Des solutions existent et auraient dû être mises en place il y a un mois. Ce féminicide aurait pu être évité", réagit Blandine Cuvillier, référente de l'association Nous Toutes Lille.
Selon le décompte de l'association, il s'agirait du premier féminicide survenu en 2022, dans les Hauts-de-France.