La société roubaisienne Ankama récidive avec un nouveau film d'animation sorti aujourd'hui sur les écrans. Après Dofus, place à Mutafukaz, qui s'est déjà distingué lors du festival du film fantastique de Gérardmer.
Il aura fallu des milliers de dessins mis bout à bout pour passer de Mutafukaz, la BD, à Mutafukaz, le film. L'histoire d'un jeune à la dérive dans une ville californienne ultraviolente. Le projet, à mi-chemin entre la France et le Japon, a eu un parcours semé d'embuches. Il aura fallu 8 ans entre les premiers synopsis et la sortie du film.
"C'est un petit miracle dans le sens où un film comme ça n'aurait jamais pu être produit en France habituellement. Là il se trouve que c'est Ankama qui a produit entièrement le film sur fonds propres, donc c'est déjà extraordinaire et hors circuit, sans aide du CNC, sans distributeur, on est vraiment parti la fleur au fusil. Et j'espère qu'onva ouvrir une voie dans le cinéma français, en tout cas dans le cinéma d'animation en France,"s'enthousiame le co-réalisateur et auteur de la BD, Guillaume "Run" Renard.
C'est le second long métrage des studios Ankama. En 2015, leur premier film Dofus avait à peine atteint 100 000 spectateurs. Une expérience sur laquelle la production s'est appuyée pour Mutafukaz. "Le premier film était distribué principalement en France et uniquement à la sortie. Là, pour Mutafukaz on a une districtuion internationale", explique Tarak Aoufi, responsable de la communication chez Ankama.
En France, une centaine de salles projettent le film. Au Kinépolis de Lomme, première séance un peu tôt pour le public visé, mais les fans d'Ankama sont séduits. "Les émotions qui transparaissent sont très humaines et très bien réalisées" se réjouit un des premiers spectateurs.
Le film clôt la première partie des aventures d'Angelino, auquel le célèbre rappeur Orelsan prête sa voix à l'écran.