Depuis le premier confinement, dans les grandes métropoles, certaines entreprises proposent à leurs salariés des vélos de fonction. Comme à Roubaix où une société de gestion de patrimoine située à côté du parc Barbieux a déjà commandé une dizaine de vélos pour ses employés.
C’est le vélo que Jérôme Borowski privilégie désormais pour se rendre sur son lieu de travail. "Jusqu'à 3 fois par semaine, quand il fait beau", précise cet habitant de Loos. A 14 kilomètres de son domicile. Une petite révolution pour ce trentenaire qui prenait jusque-là, comme la plupart de ses collègues, les transports en commun ou sa propre voiture. Mais son employeur lui a fait une proposition qu’il n’a pas pu refuser : un vélo de fonction à assistance électrique. "Pour aller au boulot, c’est long," explique Jérôme Borrowski. "Il faut compter 40 à 45 minutes de transport en commun juste pour l’aller, jusqu’au siège de mon entreprise à Roubaix. Aujourd’hui, ces 45 minutes, je les fais à vélo. Et j’adore ça."
Un vélo à assistance électrique qui lui revient à 26 euros par mois
C'est sur un site internet spécialisé proposant plusieurs modèles que Jérôme Borowski a choisi son vélo électrique haut de gamme. 2000 euros pièce. Un vélo qui ne lui revient qu’à 26 euros par mois… "Le reste du coût de la location est pris en charge par l’entreprise", explique Lucie Marcolin, la responsable des ressources humaines de DLPK, la société de gestion de patrimoine pour laquelle travaille Jérôme. " On a toujours été très attentif au bien-être de nos collaborateurs. "
Pour 100 euros par mois, (30 % prélevé sur le bulletin de salaire de l’employé, 70 % à la charge de l’entreprise), la prestation comprend, non seulement la location du vélo, mais aussi un casque, un cadenas et la maintenance pendant 3 ans sur site.
95% des vélos choisis par les salariés sont des vélos à assistance électrique
Un package tout en un que propose depuis octobre 2019 leur prestataire parisien. "Nos premières commandes, c’est pendant les grèves de décembre, il y a un an et demi à la RATP et à la SNCF que nous les avons réalisées", nous confie Jérôme Blanc, cofondateur de Tim Sports. "Mais c’est vraiment lors du premier confinement que notre société a pris son essor". Juste après le discours d’Emmanuel Macron, fin avril, sur la réouverture progressive du pays. "L’idée du vélo de fonction a paru alors pertinente aux entreprises parce qu’elle permettait de faire revenir leurs collaborateurs en toute sécurité, sans prendre les transports en commun," explique Jérôme Blanc. 95 % des vélos choisis par les salariés sont des VAE. "Parce que le vélo électrique, ça change tout. On peut l’utiliser avec son costard sans transpirer, c’est une révolution. "
Autre avantage de ses vélos de fonction : les salariés peuvent utiliser leur VAE en dehors du temps de travail, pour les loisirs. "À l’échéance du contrat de location, on proposera à nos collaborateurs de racheter le vélo à 2 % de son prix initial ou d’en faire don à une association," précise Lucie Marcolin.
La métropole lilloise a voté un plan de 100 millions d’euros d’investissements pour le vélo
En attendant, Jérôme profite de son VAE flambant neuf. Mais le Loossois espère de nouveaux aménagements sur les pistes cyclables de la métropole pour mieux sécuriser ses trajets. "C’est assez facile de faire du vélo dès qu’on passe les mini-tunnels, il y a une piste cyclable à Roubaix. Mais j’aimerais bien en voir une sur le boulevard Carnot."
La métropole européenne de Lille vient de voter un plan de 100 millions d’euros d’investissements pour améliorer les infrastructures de ce type de transport à mobilité douce.