La docteure Claire Mounier-Véhier, cofondatrice du bus du cœur des femmes, est actuellement à Maubeuge pour contribuer au dépistage des maladies cardiovasculaires. Elle rappelle sans relâche que ça reste la première cause de mortalité des femmes en France. Son combat se poursuit après l'incendie du bus associatif en marge des violences urbaines à Bobigny, en juin 2023.
"Ce sont 200 décès par jour" contre lesquels se bat Claire Mounier-Véhier. En pleine installation avec son équipe itinérante, à Maubeuge. Pendant trois jours, ils proposent du dépistage de maladies cardiovasculaires chez les femmes.
La cardiologue, militante affirme que chacun doit connaître les nombres 2, 33, 200.
Pourquoi?
"On parle du nombre de décès par jour pour les femmes : 2 sur la route, 33 d'un cancer du sein, et 200 pour l'accident cardiaque ou cérébral".
L’objectif est de leur offrir un dépistage gratuit au plus près de leur lieu de vie pour que toutes les femmes arrêtent de reporter des rendez-vous médicaux, arrêtent de mettre leur santé de côté.
Dr Claire Mounier-Véhier
La tournée, les dépistages
Brûlé à Bobigny fin juin dernier, en marge des émeutes urbaines, le bus du cœur des femmes va néanmoins renaître de ses cendres grâce à une cagnotte mise en ligne et qui a permis de recueillir 300 000 euros.
Certes 700 dossiers de femmes ont été perdus dans l'incendie, mais l'action continue. Le nouveau bus sera présenté à Lille entre le 27 et le 29 septembre.
En attendant, les dépistages se poursuivent grâce à du matériel de substitution, un van américain et des tentes. La "tournée" est actuellement en place à Maubeuge jusqu'au 15 septembre, à Calais du 19 au 21 septembre puis à Lille.
Le bus du cœur des femmes va à la rencontre de toutes les femmes et en priorité celles qui sont les plus à risque : celles qui n’ont pas le temps de prendre soin d’elles, qui se trouvent dans une situation de vulnérabilité (financière, médicale, sociale…). " L’objectif est de leur offrir un dépistage gratuit au plus près de leur lieu de vie pour que toutes les femmes arrêtent de reporter des rendez-vous médicaux, arrêtent de mettre leur santé de côté. Aucune femme ne devrait mettre sa santé de côté", assène la professeure de médecine dont l'association a reçu en consultation quelque 7 000 femmes ces deux dernières années.