Assassinat du préfet Erignac : l'agresseur d'Yvan Colonna, un détenu instable connu à la prison de Seclin

L'agresseur présumé d'Yvan Colonna dans l'enceinte de la prison d'Arles est un détenu condamné pour ses liens avec le terrorisme islamique. Décrit comme instable, très fragile psychologiquement, il est connu à la prison de Seclin pour une tentative d'évasion.

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De prison en prison, il aura fait parler de lui. Le nom de Franck Elong Abé, 36 ans, refait surface dans l'actualité ce 2 mars. Dans la salle de sport de la prison d'Arles, il aurait violemment agressé Yvan Colonna, l'homme condamné en 2003 pour l'assassinat du préfet Claude Érignac. Yvan Colonna n'est pas mort, mais se trouve dans le coma et son pronostic vital est engagé, selon nos confrères de France 3 Provence-Alpes Côte d'Azur.

De l'Afghanistan à Arles, en passant par le Nord

"L’agresseur supposé assurait un service d’entretien en qualité d’auxiliaire d’étage au moment des faits. Il est placé en garde à vue par la brigade criminelle de la direction zonale de la police judiciaire Sud (...) Les premiers éléments recueillis permettent d’établir qu’Yvan Colonna a été victime d’une strangulation à mains nues, puis d’un étouffement" écrit le procureur de la République de Tarascon dans un communiqué. 

Franck Elong Abé est, lui, en prison pour association de malfaiteurs en lien avec une organisation terroriste. En 2012, il est arrêté en Afghanistan, il a alors 26 ans. Les autorités américaines le remettent à la France en 2014. Il est emprisonné d'abord à Rouen, et passera par les établissements de Seclin, de Condé-sur-Sarthe, de Nantes, et finalement d'Arles. Décrit comme un détenu extrêmement instable, et très fragile psychologiquement, on recense sur son parcours des dégradations et feux de cellule, mais aussi des tentatives de suicide. 

Tentative d'évasion et prise d'otage à Seclin

C'est en 2015 qu'il intègre l'hôpital-prison de Seclin, dans le Nord, justement après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Un mois après son transfert, il commet une tentative d'évasion, que retracent à l'époque nos confrères de Paris Normandie. "Le 10 mars, il attire dans sa cellule une interne en psychiatrie, lui remet un mot tout en la ceinturant et en la menaçant avec une pointe taillée dans un dévidoir de papier hygiénique. "Je te préviens : si t’appuies sur ton bip, je te l’enfonce dans la gorge. Tu vas venir avec moi sans faire d’histoire". L’interne hurle : deux minutes plus tard, sans violence, d’autres infirmiers maîtrisent le prévenu et lui injectent des calmants." Franck Elong Abé avait refusé de s'exprimer à l'audience.

Concernant l'agression d'Yvan Colonna, son mobile est encore inconnu des enquêteurs, qui précisent qu'aucun incident en détention n'avait été signalé entre les deux hommes. 

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