Le tennis fauteuil, une discipline sous le feu des projecteurs, des jeux paralympiques à l'Open de Ronchin

Alors que les Jeux Paralympiques de Paris 2024 se terminent et ont suscité l'engouement, la 10e édition de l'Open de tennis fauteuil de Ronchin a lieu ce week-end. Nous avons suivi la Nordiste Cléo Ginterdaele, 21e mondiale à 13 ans et le champion Laurent Fischer, meilleur tennisman handisport français pendant trois ans, de 2002 à 2004.

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Les huit terrains intérieurs du Tennis Club de Ronchin viennent d'être resurfacés et sont actuellement inaugurés par le tournoi de para-tennis de la ville, l'un des 10 plus importants de France avec 26 joueuses et joueurs en fauteuil venus de tout le pays. 

Durant tout le week-end, les participants s'affrontent en deux poules ou en élimination directe pour les meilleurs. Parmi les joueurs et les joueuses : le champion paralympique de 1988 à Séoul, Laurent Giammartini, 57 ans, niçois, plusieurs fois vainqueur de Roland Garros également, ou la jeune nordiste Cléo Ginterdaele, 13 ans, prometteuse, classée 21e mondiale et championne de France dans sa catégorie. Ou encore l'Alsacien Laurent Fischer, meilleur tennisman handisport français pendant trois ans, de 2002 à 2004. Écoutez-le. 

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Laurent Fisher, 15e Français, à propos de l'importance du tennis fauteuil dans sa vie ©France Télévisions L. Beunaiche S. Hasnaoui

Inès Ouazène, est aussi de la partie, seconde féminine du tournoi, elle est licenciée également dans un club de la métropole lilloise. Moyennant un savant recalcul de classement, les deux filles affrontent les garçons, puisqu'elles ne sont que deux dans ce tournoi.

Ce vendredi 6 septembre, Cléo affrontait Kevin Girard et l'a emporté 6/0 6/4. Des déplacements rapides, des trajectoires bombées la plupart du temps "pour avoir le temps de se replacer". En tennis fauteuil, "les déplacements sont une des clés, au départ", précise son entraîneur, Jean-François Lefebvre, en tribune pendant le match de sa protégée.

Ce dernier explique que les règles du jeu sont les mêmes qu'au tennis, sauf qu'on a le droit à deux rebonds, le temps de pouvoir rattraper la balle. "En poule, il ne faut absolument rien lâcher. C'est intense, puisqu'en cas d'égalité en nombre de victoires, celui qui l'emporte est celui qui a concédé le moins de jeux", précise Samuel Ginterdaele, père de Cléo, qui se souvient qu'aux championnats de France, sa fille est sortie de la poule, alors qu'elle était égalité de jeux avec une adversaire, mais qu'elle avait battu cette dernière sur le terrain.

Un rêve : Los Angeles en 2028 !

Cléo, qui effectue son tournoi de rentrée, n'a concédé que 4 jeux à Kevin. Certes sa poule est moins relevée que le tournoi par élimination directe dans lequel sont inscrits les tout meilleurs joueurs français, comme Laurent Giammartini qui affronte sur le terrain d'à côté Serge Mabally, 18e français.

Les trajectoires sont moins bombées, le jeu, tout aussi tactique, est plus en force, mais les effets au service et la concentration sont bel et bien présents. On se plonge dans le match aisément. Le suspense est là, il y a une tension dans l'air, ce qui ne manque pas de contenter les spectateurs. 

Dans le club house, Fanny Martin, co-présidente du club, qui compte 700 licenciés est ravie. "C'est le bon timing", glisse-t-elle à une connaissance en parlant de la venue de nombreux médias au club. Quelques journalistes sont présents, effectivement et interrogent les sportifs sur l'engouement pour les paralympiques.

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Cléo Ginterdaele à l'issue de son match remporté 6/0 6/4 ©France Télévisions. L. Beunaiche et Sanaa Hasnouai

Quant à Cléo, elle termine son premier match avec une douleur, depuis la fin du deuxième set, au moignon de sa jambe gauche mais qu'importe, la reprise est bonne et pleine d'ambitions. La jeune fille rêve de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. Et, encore davantage, de les disputer en double avec Pauline Déroulède, son exemple.

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