Bonbons, gâteaux, chocolat... le dioxyde de titane disparaîtra bientôt de l'alimentation

La secrétaire d'État Brune Poirson était en visite à l'usine Verquin de Tourcoing, célèbre pour ses "Têtes brûlées".

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Confiseries, gâteaux, chocolat... le dioxyde de carbone, présents dans de nombreux aliments sous forme de nanoparticules, ne sera bientôt plus utilisé dans les produits alimentaires. Le dioxyde de titane, dont les effets sur la santé sont méconnus, sera suspendu "d'ici la fin de l'année" par le gouvernement.

Cette poudre blanche principalement utilisée comme colorant pour blanchir ou intensifier la brillance des produits, est indiquée sur les étiquettes par TiO2 ou E171.


C'est le fait que cette substance contienne des nanoparticules - d'une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l'organisme - qui soulève l'inquiétude depuis plusieurs années des associations de défense des consommateurs et de l'environnement.

Une mesure préventive


Par conséquent, "nous avons voulu prendre les devants : le gouvernement, dès le début d'année, a envoyé à la Commission européenne une note pour qu'elle envisage de suspendre la commercialisation de ce produit", a expliqué vendredi la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, lors d'une visite de l'usine à Tourcoing du confiseur Verquin qui a ôté le dioxyde de titane de ses célèbres "Têtes brûlées".


Et le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Stéphane Travert, va porter un amendement à son projet de loi actuellement débattu à l'Assemblée nationale pour "prendre des mesures d'ici la fin de l'année de façon à suspendre la mise sur le marché et l'usage du dioxyde de titane", a-t-elle ajouté.


Seule l'UE peut interdire la substance, mais la France peut la suspendre, en respectant une procédure de notification qui prend plusieurs mois.
Selon une porte-parole de la Commission européenne, Paris a fait une demande en février.

En réponse, la Commission a demandé à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) d'examiner si quatre nouvelles études présentées par la France justifieraient une nouvelle évaluation de cet additif, que l'agence avait jugé en 2016 "pas de nature à entraîner un risque sanitaire". L'EFSA doit rendre un avis d'ici l'été.

Face aux inquiétudes, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) française a lancé une expertise sur les effets sanitaires de l'utilisation des nanomatériaux en général dans l'alimentation, dont les conclusions sont attendues en 2019.

L'an dernier, une étude de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) avait conclu que l'exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat. Sans que ces résultats ne permettent de conclure sur ses effets sur l'homme, selon l'Anses.

Cosmétiques, textiles ou médicaments, pas concernés


Bonbons, produits de boulangerie et de pâtisseries, crème glacée, plats cuisinés, tablettes de chocolat... La liste est longue d'aliments contenant le fameux E171, mais son caractère colorant blanc ou ses propriétés d'absorption des rayons ultra-violet sont également utilisés pour des cosmétiques, des médicaments, des textiles ou encore des emballages - qui ne sont pas concernés par l'annonce du gouvernement.

Face à ces critiques, de plus en plus d'entreprises ont annoncé retirer le dioxyde de titane de leurs recettes ou magasins, comme Carambar and Co de ses Malabar ou encore Carrefour, Super U, Leclerc, Picard et William Saurin.

Mars Chocolat France a de son côté indiqué vendredi qu'il prévoyait la "suppression complète du dioxyde de titane" de ses confiseries en Europe "d'ici juin 2020".

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