La Maison des femmes d'Orléans s'apprête à accueillir Suki, une chienne d'assistance pour les victimes de violences. Pour former le personnel, mais plus largement pour continuer de fonctionner, la structure fait un appel aux dons. Cette année, elle a déjà pris en charge plus de 1 000 femmes.
De plus en plus de femmes à accompagner, et des moyens financiers qui manquent. La Maison des femmes d'Orléans lance un appel aux dons pour pouvoir continuer d'exercer sa mission "accueillir, soigner et accompagner les victimes de violences".
Une prise en charge dépendante de la solidarité
"À l’heure où de nombreuses femmes dépendent de la solidarité pour sortir d’une situation de violence, chaque don est essentiel pour continuer cette mission" détaille la structure dans un communiqué de presse. En 2024, 1055 femmes ont déjà franchi la porte de la Maison à fin octobre. C'est 25% de plus que l'année précédente sur la même période.
Depuis un an, la structure s'est étoffée, et compte désormais trois unités : une pour les violences faites aux femmes, une dédiée aux mutilations sexuelles féminines, et une dernière consacrée à la santé sexuelle et à la prévention.
Former les équipes à la venue de Suki
La médiation animale fait ses preuves dans de nombreux domaines. Auprès de personnes en situation de handicap, ou encore avec des pensionnaires d'EHPAD. Cette fois, c'est auprès des femmes victimes de violences que la chienne Suki devra œuvrer. Pour l'accueillir au sein de la maison des femmes, la formation des personnels coûte 2 500 euros.
3500 euros pour accompagner une femme sur l'année
Rattachée au CHU d’Orléans et créée en 2021, la Maison des femmes d'Orléans est aujourd’hui composée d’un médecin légiste, de deux assistantes de service social, de quatre psychologues et d’une secrétaire. Elle exerce aussi une permanence hebdomadaire de l’association France victimes.
L'objectif de la structure, c'est de pouvoir accompagner les femmes sur le long terme, pour leur permettre de se reconstruire et de redémarrer un quotidien "en toute dignité". À travers "un soutien médical, psychologique, social et juridique". Pour ce processus, la prise en charge équivaut à 3 500 euros par an et par femme.
Une seule séance d'activité physique adaptée, afin notamment de travailler le rapport au corps, parfois très abîmé par les violences verbales ou physiques, se chiffre à 50 euros.
22 000 euros récoltés en 2023
Un appel aux dons qui arrive quelques jours avant une date cruciale dans l'année : le 25 novembre. Elle marquera une nouvelle journée de mobilisations en France. Une date désormais estampillée pour marquer la lutte contre les violences faites aux femmes.
En 2023, la structure avait déjà fait appel aux dons. Une démarche qui lui avait permis de réunir 22 000 euros "grâce à la générosité des Loirétains et d'entreprises du département".