L'application lilloise "Clic and Walk" condamnée pour "travail dissimulé", toute l'économie collaborative inquiétée

L'application "Clic and Walk" créé à la Plaine Image en 2012 a été condamnée par la cour d'appel de Douai pour "travail dissimulé". Elle doit reconnaître ses 700 000 collaborateurs comme des salariés, selon un information dévoilée par Europe 1. Une décision qui n'est pas sans conséquence.

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Clic and Walk est une entreprise qui rémunére ses collabroateurs quelques euros en échange de photos et de commentaires sur des produits (la visibilité du produit en magasin, le prix...). En Europe, elle compte des centaines de milliers de "collaborateurs". En moyenne, la jeune pousse estime, leur rémunération à 6 euros par an.
 


Il y a 4 ans, le parquet de Lille a décidé de poursuivre Clic and Walk pour "travail dissimulé" (à l’initiative de l’office central de lutte contre le travail illégal). L'entreprise et des clients ont été perquisitionnés. "Aucune plainte n'a été déposée contre nous, contrairement aux entreprises comme Uber ou Deliveroo", explique Frédérique Grigolato. La jeune pousse pâtit d'un vide juridique et d'après la dirigeante, il s'agissait pour la justice de faire un exemple et ainsi "encadrer" cette nouvelle économie participative.

Dans un premier temps (en 2018), la start-up a été relaxée par le tribunal de Lille, mais le parquet a fait appel et le 10 février, la Cour d'appel de Douai a condamné l'entreprise à 50 000 euros d'amende et considére que les 700 000 collaborateurs seraient des salariés.

Clic and Walk avait été classée par l'Unesco en 2014, parmi les jeunes entreprises les plus innovantes du monde. Depuis le début de l'affaire, elle a perdu des clients et est passée de 40 salariés à moins d'une dizaine.
 
Frédérique Grigolato ne comprend pas cette décision, qui pourrait avoir des répercussions sur toutes les start-ups qui fonctionne sur ce modèle. "J'ai l'impression de porter un combat qui n'est pas celui d'un chef d'entreprise". Elle en appelle donc à la classe politique pour créer une loi,  "un cadre bienveillant" pour cette économie collaborative.

L'entreprise a choisi de se pourvoir en cassation. En attendant, la décision est suspensive.

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