Plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Tourcoing, devant le centre des finances publiques, pour dénoncer le manque de moyens et les suppressions d'emploi dans leur administration.
"Faire toujours plus avec moins, on en a marre" : les agents des finances publiques, appelés à la grève, manifestaient partout en France ce jeudi 14 février. Ils dénoncent les "suppressions d'emploi incessantes" dans leur administration.Un rassemblement était notamment prévu en début-d'après-midi à Tourcoing, ville de leur ministre de tutelle Gérald Darmanin où plusieurs centaines de personnes se sont réunies. D'autres sont en cours à Marseille, Strasbourg ou Toulouse, pour cette journée de mobilisation nationale à l'appel des syndicats Solidaires, CGT, FO, CFDT et CFTC, unis sous la bannière "Même plus l'impôt sur les os".
"C'est plus facile de supprimer des postes dans les Finances que dans les hôpitaux ou les écoles, mais cette casse est passée du mode artisanal au mode industriel", a expliqué Raphaël Gutierrez, un contrôleur des finances de 50 ans.
25 000 emplois de moins en 10 ans
La direction générale des finances publiques (DGFiP), qui a perdu "25 000 emplois en dix ans", devrait faire l'objet de nouvelles suppressions de postes, tandis qu'une réorganisation des implantations de proximité est en projet. "Les chiffres qui circulent laissent entrevoir la disparition de 30 000 emplois dans les trois à cinq ans à venir", déplorent les syndicats. Ils fustigent aussi "l'absence de dialogue social réel" au ministère, leurs questions étant pour l'instant "restées sans réponse" malgré leur demande "depuis des mois" d'être reçus par Gérald Darmanin.
Premier pas, ils ont reçu mercredi soir, à la veille de leur journée de mobilisation, "une convocation pour le 26 mars" pour voir le ministre, a indiqué Anne Guyot-Welke, responsable de Solidaires Finances publiques, premier syndicat à la DGFiP, alors qu'une nouvelle journée de grève est déjà programmée pour le 28 mars.