VIDÉO. Tourcoing : trois questions sur la suspension des accouchements à la maternité de l'hôpital Dron

Le CH Dron redirige vers neuf autres maternités de la métropole lilloise, de Roubaix à Armentières, jusqu'à nouvel ordre.

Plus d'accouchements au CH Dron jusqu'à nouvel ordre. L'annonce faite par l'hôpital de Tourcoing, mercredi 25 septembre, a de quoi surperndre. On a essayé d'y voir plus clair.
 
 

Pourquoi n'y a-t-il plus d'accouchements ?

De prime abord, la raison est plutôt simple : il n'y a plus assez de gynécologues-obstétriciens. Sur les trois praticiens hospitaliers, deux sont en arrêt maladie depuis mardi soir. Impossible, dans ces conditions, de laisser des femmes accoucher dans l'établissement. 

Il ne resterait donc qu'un seul gynécologue pour tout le service... ce qui peut présenter des risques en cas de complication. Les consultations et les suivis de grossesse, en revanche, sont toujours assurés par des sages-femmes. 

Les futures mères seront redirigées vers d'autres maternités, mais l'annonce n'a pas de quoi rassurer les femmes suivies au CH Dron. "Moi c'est mon premier, donc le jour J déjà je crois qu'il y aura beaucoup de stress" confie-t-elle à France 2. "Avoir des visages familiers, c'est plutôt rassurant. Là, on va tomber sur une équipe qu'on connaît pas, des locaux qu'on connaît pas, donc clairement je sias meme pas ou m'orienter !"
 

 

Est-ce un signe de sous-effectif chronique ?


Depuis la fermeture de la maternité de la clinique du Val de Lys, la maternité du CH Dron est la seule restante à Tourcoing. Avec 1700 naissances par an, dans une ville qui compte près de 100 000 habitants, cette suspension n'est pas anodine.

Pour Christophe Marlan, délégué CGT du personnel, cette suspension est bel et bien un signe du manque de moyens des hôpitaux publics... d'autant plus que la maternité comptait jusqu'à récemment le double de praticiens.

"Des réponses doivent être trouvées très vite pour ce service, qui est absolument indispensable à la population" a-t-il expliqué à Europe 1. "On attend des mesures d'urgence de la part des autorités. Il faut qu'ils se donnent les moyens."


 

Quand la situation va-t-elle être rétablie ?

L'hôpital n'a à ce jour pas donné de date de retour à la normale, mais assure que "l’établissement met tout en œuvre pour être en capacité de reprendre son activité d’accouchement dans les plus brefs délais".

"Un accouchement, c'est pas comme une opération, on peut pas dire : 'On va la faire trois mois plus tard'. Ça vient quand ça vient" tempête Christophe Charlton, secrétaire général de la CGT de l'hôpital. "Et donc ça veut dire qu'il faut qu'il y ait des lits disponibles quelque part. On sait qu'aujourd'hui, Jeanne de Flandre à Lille est saturée, on sait qu'on va devoir se rapprocher de Roubaix et que si tout le monde va à Roubaix ça va pas multiplier les chambres libres !"

Ironie du sort, la maternité du CH Dron s'est vu décerner plusieurs années de suite le label "Hôpital Ami des bébés" de l'OMS et l'Unicef.
 
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