Les associations Roots et Utopia 56 affirment que la réserve d'eau a été polluée intentionnellement. Une plainte a été déposée en début d'après-midi, mardi 20 juin 2024, à la gendarmerie de Bourbourg (Nord), selon nos informations.
C'est par un message posté sur X qu'Utopia 56 a alerté sur la présence d'un "liquide chimique mélangé à l'eau destinée" aux centaines de personnes sans-abri et migrantes qui survivent dans les campements de Loon-Plage (Nord).
Echantillons prélevés
Utilisée pour boire, cuisiner et se laver, l'eau de la citerne est apparue de couleur bleue vive en sortant du robinet, inquiétant une militante de l'association Roots qui a pris des photographies et une vidéo, vendredi 14 juin 2024.
Près de Dunkerque, un liquide chimique a été mélangé à l’eau destinée aux centaines de personnes sans-abri. Cette eau, fournie quotidiennement par une organisation citoyenne, est utilisée pour boire, cuisiner et se laver.
— Utopia 56 (@Utopia_56) June 18, 2024
Une plainte va être déposée. pic.twitter.com/cdgnf7jlNu
Authentifiées comme vraies par le service des Révélateurs de FranceInfo, la vidéo et les photos montrent effectivement une eau bleue très colorée.
On ne sait pas encore qualifier le liquide ajouté mais des échantillons ont été récupérés pour analyse. Selon nos informations, recueillies auprès des associations Roots et Utopia56, aucune personne n'aurait bu de cette eau, notamment en raison de sa couleur. La citerne, après prélèvements d'échantillons, a été vidée.
Plainte déposée
Une pré-plainte a été déposée en ligne, la plainte a été finalisée, selon nos informations, mardi 20 juin après-midi à 14h00 à la gendarmerie de Bourbourg.
Là, c'était un liquide bleu donc les gars ne l'ont pas bu mais cela aurait été incolore et un poison (...), cela aurait pu être dramatique.
Claire Millot, association Salam
"Là, c'était un liquide bleu donc les gars ne l'ont pas bu mais cela aurait été incolore et un poison, même un poison pas très violent qui donne juste mal au ventre, dans les conditions sanitaires dans lesquelles ils vivent, cela aurait pu être dramatique", s'alarme Claire Millot, de l'association Salam, qui craint la multiplication de ce type de faits à l'avenir.