Une étude chinoise suggère un lien entre les frites et le risque de dépression

Une étude chinoise publiée sur une revue spécialisée avance un lien de causalité entre la consommation fréquente d'aliments frits et de plus hauts niveaux d'anxiété ou de dépression. Pas de quoi jeter sa friteuse à la poubelle, ces résultats sont "très préliminaires" et sujets à interprétation.

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C'est une information à prendre avec des pincettes mais qui fera hausser les sourcils de n'importe quel nordiste. Une équipe de recherche de Hangzhou, en Chine, établit un lien de causalité entre la consommation d'aliments frits et les troubles de l'humeur.

+12% d'anxiété chez les grands mangeurs de friture

Selon les auteurs de l'étude, publiée par la revue spécialisée anglophone PNAS, chez les sujets d'étude, la consommation fréquente d'aliments frits est corrélée à un risque élevé d'anxiété (+12%) et de dépression (+7%).

Plus précisément encore, la pomme de terre est spécialement incriminée : la consommation régulière de frites serait responsable à elle seule d'un bond de +2% du risque d'anxiété. Cela serait dû à la production d'acrylamide, un composant chimique formé pendant le processus de friture. 

Risquer sa santé mentale en mangeant des frites ? Un crève-coeur, pour notre région qui monopolise chaque année le classement des meilleures friteries de France et qui se dispute avec son voisin belge la paternité de la frite.

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Des clients de la friterie des Nations, pas près de renoncer à leur petit plaisir ©Flavien Bellouti / France Télévisions

Mais les résultats de l'étude sont nuancés par les auteurs eux-mêmes ainsi que par des experts de l'alimentation interviewés par CNN

Les frites, le problème ou la solution ?

Selon le Dr David Katz, le lien de causalité établi par l'étude est loin d'être certain et pourrait même être envisagé dans l'autre sens. "On pourrait aussi en conclure que les personnes présentant de l'anxiété ou un état dépressif se tournent d'avantage vers cette nourriture réconfortante à une plus grande fréquence, en recherchant un sentiment de soulagement." *

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Cécile Fanchon, diététicienne nutritionniste à Lille : "On a le droit de manger des frites" ©Jean-Marc Vasco / France Télévisions

Le Dr Walter Willett, estime de son côté que ces résultats sont "très préliminaires", notamment concernant le lien entre les aliments frits et la production d'acrylamide. "Les effets sur la santé vont grandement dépendre de l'aliment qui est frit ainsi que du type de graisse utilisée" affirme le spécialiste, qui rappelle par ailleurs la présence d'acrylamide dans d'autres aliments du quotidien comme le café.

La seule chose qui crée consensus dans cette étude, c'est finalement l'importance d'un régime alimentaire varié pour maintenir un mental et un corps en bonne santé. Les nordistes peuvent donc garder leurs frites, avec modération ! 

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