Une fête aux huîtres au service de la santé et de l’éducation à Madagascar

Ce week-end du 1er au 3 décembre, l’association Marcq Madagascar organise la 23ème fête aux huîtres. A l’hippodrome de Marcq-en-Baroeul, entreprises et particuliers allient l’utile à l’agréable. Les bénéfices des 800 couverts par service feront vivre quatre projets en faveur de la santé et de l’école sur l’île de Madagascar.

Dans la salle des paris de l’hippodrome de Marcq-en-Baroeul, des rangées de tables par dizaines accueillent familles et collègues par centaines pour la 23ème édition de la fête aux huîtres. Sur quatre services, du vendredi 1er au dimanche 3 décembre, six tonnes d’huîtres sont servies, soit 20% de plus qu’en 2022. À l'aube du “dernier round” dimanche midi, “on va être juste sur les stocks” explique Gérard Delescluse, ancien président de l’association Marcq Madagascar.

En 27 ans d’existence, la structure s’est consacrée à la mise en place de “projets dédiés à l’île toujours en difficultés” justifie le bénévole. “On s’est attaqué à des thèmes très régaliens” continue-t-il en expliquant que “l’école et la santé” sont leurs deux champs d’action. La fête aux huîtres a lieu cette année au profit de quatre grands projets, dont la conception d’un projet d’adduction d’eau baptisé EAUSCAR. L’Agence de l’eau Artois/Picardie, l’IMT Nord-Europe et la ville de Marcq-en-Baroeul collaborent pour doter la ville d’Anbanja, en plus de la maternité et du dispensaire créés il y a deux ans.

Le concours de l’association Marcq Madagascar est aussi déployé via une aide directe et en visibilité. Pendant cette “grande manifestation conviviale de trois jours” comme le décrit Gérard Delescluse, sept artistes malgaches présentent leurs œuvres sur la mezzanine de l’hippodrome de Marcq-en-Baroeul. Issue d’un partenariat avec La colline, la maison sociale des arts à Antananarivo, cette exposition remémorant “un instant de bonheur”, comme son thème l’indique, participe à l’accès à l’art plastique. Quatre ans après l’accès aux productions de l’artiste malgache le plus connu, Pierro Men, les amateurs d’huîtres participent au financement de l’ouverture de ce lieu de culture dans la capitale en déambulant au milieu des tableaux.

Il n’y a pas de rapport entre les huîtres et Madagascar, si ce n’est qu’il y a la mer autour” rigole Gérard Delescluse en rappelant la nécessité de trouver une idée originale pour convenir au but initial de l'association : récolter des fonds. Conscient de ne pas révéler une grande nouveauté, Marcq Madagascar a à cœur de transformer cette accroche commerciale en concept fédérateur. Déployé pour la vingt-troisième année consécutive, le rassemblement culinaire et caritatif a évolué pour proposer de la vente à emporter, des stands commerciaux, un service de click & collect et de drive.

Au service du banquet, douze écaillers, dont deux renommés, Gwen, meilleur ouvrier de France 2023 et Benjamin, champion du concours “Marennes-Oléron”. Sur la table, les huîtres de Céline, baptisées fines de Cancale, sont servies. Produites dans la baie du mont Saint Michel par la famille Boutrais, ces huîtres ont raflé deux médailles d’or au concours agricole de Paris en 2020.

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12 écaillers préparent les huîtres des 800 convives par service. ©Gérard Delescluse

Alliée à la visibilité sur le boulevard Clémenceau, l’étendue et la qualité des propositions permettent d’espérer un chiffre d'affaires permettant d’avoir “un budget intéressant pour les projets” explique le bénévole qui se refuse à faire toute estimation chiffrée des sommes récoltées.

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