Un conseiller technique régional de la Ligue des Hauts-de-France de tennis est mis en examen depuis septembre dernier. La plaignante a révélé l'affaire en mars 2024, vingt ans après les faits. Elle avait alors 13 ans.
Un homme de 54 ans, conseiller technique régional pour la Ligue des Hauts-de-France de Tennis, a été mis en examen pour une affaire de viol sur mineure de 15 ans par le parquet de Paris. Les faits se seraient déroulés en 2004. La plaignante avait alors 13 ans. Une partie des faits se serait passée à Paris alors que l’homme était affilié à la ligue Languedoc-Roussillon de Tennis. L'office mineur (OFMIN) est en charge des investigations selon les informations de BFM, qui a révélé l'affaire.
Les faits datent de 2004
Depuis 2008, soit quatre ans après les faits reprochés, l’homme occupait une fonction de conseiller technique régional pour la ligue des Hauts-de-France, sa région d’origine. Une fonction principalement dévouée à des tâches administratives ou des formations pour les entraîneurs, selon le président de la ligue Patrice Brulez, qui indique qu'il n'avait que peu de contacts avec les jeunes licenciés dans ses nouvelles fonctions. Il n'aurait, par exemple, jamais été engagé sur des compétitions.
"Il n'encadrait pas de déplacements en tournoi avec les jeunes, ce n'était pas son rôle ni son poste. Il n'a jamais fait un seul déplacement avec les équipes."
Patrice BrulezPrésident de la Ligue de tennis des Hauts-de-France
Depuis son interpellation et sa mise en examen, le 20 septembre dernier, l’homme fait l’objet d’une interdiction temporaire d’exercer prononcée par son employeur, la DRAJES (Direction Régionale Académique à la Jeunesse et aux Sports). Mais il n’a pas été licencié.
Le président de la Ligue des Hauts-de-France insiste : "On doit respecter la présomption d’innocence. Moi, en tant que président, j’applique le principe de précaution." Les collègues ont été prévenus, les parents des jeunes licenciés à la ligue des Hauts-de-France sont en train de l'être.
Patrice Brulez précise qu’aucun membre de la ligue nordiste n’a été entendu par la police dans cette affaire, puisqu’elle date d’avant l’arrivée du suspect dans la région. "Et puis nous n’avons jamais eu de problème avec lui, pas un signalement, ni une suspicion, ni une alerte" ajoute Patrice Brulez, qui se dit surpris.