Les victimes de l'amiante ne veulent pas entendre parler d'affaire classée. Alors que le parquet de Paris préconise la fin des investigations dans plusieurs enquêtes pénales, un nouveau rassemblement s'est tenu ce samedi à Valenciennes, à proximité de l'ancien site Eternit.
Ils ont décidé de se battre contre la décision du parquet de Paris qui prone le non-lieu dans une vingtaine de dossiers pénaux de l'amiante, dont celui d'Eternit. Plusieurs anciens salariés du producteur n°1 d'amiante-ciment ont manifesté ce samedi à Valenciennes. Beaucoup ont connu des drames liés aux maladies de l'amiante comme Jean, 71 ans. Il a perdu un frère et une soeur. "S'ils ne sont pas reconnus sur le plan pénal, qu'ils soient au moins reconnus pour indemniser les familles qui sont dans la souffrance et la misère", demande-t-il la gorge nouée.
Leur combat a commencé en 1996. Aujourd'hui dans le Valenciennois, ils sont 800 adhérents regroupés autour du Comité Amiante Prévenir et Réparer (CAPER) de Thiant. "Nous nous battons non seulement au nom de toutes les victimes de l'amiante, mais de toutes les victimes de maladies professionnelle à venir", explique Martine Fromont, sa responsable juridique."Si cette décision du parquet est validée par les juges d'instruction, ça ouvre la porte à tous les employeurs pour le droit, le permis de tuer."
Parmi les élus présents à ce rassemblement, le député communiste Fabien Roussel est dejà intervenu auprès de la ministre de la Justice pour plaider la cause du CAPER. Apres cette mobilisation locale, une manifestation nationale des victimes de l'amiante d'Eternit est prévue d'ici peu.