Près de 200 personnes se sont rassemblées samedi 16 septembre 2023 pour dire non à la fermeture du collège Watteau de Valenciennes, prévue à la fin de l'année scolaire. Principale cause de cette décision, un nombre d'élèves en baisse.
La mobilisation reprend au collège Watteau de Valenciennes où près de 200 personnes ont manifesté samedi 16 septembre 2023. Elles refusent la fermeture de l'établissement, annoncée soudainement au printemps dernier et qui doit intervenir à la fin de l'année scolaire.
Sur les banderoles, on peut lire : "Rien n'est voté, c'est le moment de lutter" ou encore "Pas d'économies sur nos élèves". Ils étaient presque 200 ce matin, solidaires, à défiler dans le centre-ville de Valenciennes, en scandant : "Non, non, non à la fermeture."
Ce projet, personne ne le comprend ici, comme le raconte cette maman : "Je n'ai pas compris pourquoi on m'a laissé inscrire ma fille pour une année. Mes garçons se sont vraiment bien plu ici, on a une proximité, un caractère familial que je voulais apporter à mon troisième enfant."
Le choc avait été immense en mars dernier pour les parents, les élèves, les enseignants et les personnels administratifs. Tous s'étaient alors mobilisés lorsque la nouvelle, soudaine, avait été annoncée. Leur établissement allait vivre sa dernière rentrée en ce mois de septembre 2023 faute d'un nombre suffisant d'élèves.
Ils ne sont en effet plus que 344 et selon les partisans de la fermeture, le collège Watteau ne serait plus viable. Un argument que réfute Abdel Beddiaf, rencontré dans le cortège : "Dans les autres établissements, les élèves seraient entre 700 et 800. Est-ce qu'ils seront mieux suivis dans un établissement avec un effectif réduit ou dans un collège où on ne saura même plus le nom des enfants ?"
Ils nous ferment le collège, ils nous transportent autre part, comme des marchandises.
Sacha, élève du collège Watteau à Valenciennes
Car en cas de fermeture, les enseignants et les élèves seraient répartis dans les trois autres collèges publics de la ville, Eisen, Carpeaux et Joséphine Baker, au nom également d'une meilleure mixité sociale.
Une perspective que refusent les jeunes, comme l'explique Judith : "Si on est à Eisen, ça va être une usine, on ne va plus pouvoir bien apprendre."
Le département, en charge des collèges, n'a encore rien entériné. Un délai dont l'association Tous unis pour Watteau veut profiter pour empêcher la fermeture de l'établissement, en lien direct avec le lycée voisin qui porte le même nom.