Ils se sont "rincé l'oeil (...) sur des enfants qui se font violer" : à Valenciennes, prison ferme pour sept hommes condamnés pour détention d’images pédopornographiques

Ils avaient été interpellés suite à une cyberpatrouille de la section de recherche de la gendarmerie de Lille deux jours plus tôt. D'autres opérations de ce type vont être menées dans la région.

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Retraité marié depuis plus de 40 ans, jeune auto-entrepreneur père de famille ou quinquagénaire qui n’a connu que des relations tarifées...Sept hommes, âgés de 37 à 73 ans et ne se connaissant pas, ont été condamnés par le tribunal de Valenciennes à des peines de prison ferme et immédiatement incarcérés pour avoir téléchargé, stocké et partagé plus de 400 000 images pédopornographiques.  

Dans le box des accusés, ces sept hommes ont défilé les uns après les autres devant la procureure Pauline Lequien, vendredi 25 mars. Ils ont été sommés de s’expliquer sur la détention de ces images dans leurs ordinateurs.

Tous sont originaires du Valenciennois et ont été interpellés mercredi 23 mars après avoir été identifiés lors d’une cyberpatrouille de la section de recherche de la gendarmerie de Lille.

Des peines d’un à quatre ans de prison  

Les peines vont de un à quatre ans et sont toutes assorties d’un suivi socio-judiciaire allant de trois à cinq ans. La plus lourde peine a été prononcée à l'encontre d'un sexagénaire, seul des sept prévenus à avoir déjà été condamné pour une agression sexuelle commise en 2011 sur un mineur de moins de 15 ans.  

S’ils ne sont pas producteurs de ces vidéos, tous ces hommes se sont "rincé l’œil (…) sur des enfants qui se font violer", s’est indignée la procureure. Pauline Lequien s’est également inquiétée pour plusieurs d’entre eux d‘un passage "du virtuel au réel".  

D’autres opérations dans les semaines qui viennent  

À la barre, le plus jeune prévenu, père de trois enfants, a déclaré avoir visionné ces vidéos pour se "tester" après avoir lui-même été victime d’une agression sexuelle à l'adolescence. Un quarantenaire a quant à lui expliqué que ces vidéos l’aidaient à contenir son désir sexuel. D’autres ont mis en avant l’ennui ou la curiosité.

Jean-Philippe Vicentini, procureur de Valenciennes, avait indiqué lors d’une conférence de presse jeudi que les images allaient être analysées pour tenter d’en identifier les producteurs.

Quant au colonel Michel, responsable de l’enquête qui a permis d’interpeller ces sept personnes, il assure que les opérations massives de ce type sont loin d’être terminées. "D’autres personnes vont recevoir notre visite dans les semaines qui viennent" a-t-il annoncé. Et pas simplement dans le Valenciennois car toute la région des Hauts-de-France est concernée.

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