Plusieurs dizaines de salariés d'Ascoval (Saint-Saulve) bloquent actuellement le centre-ville de Valenciennes, en réaction à l'annonce de la reprise d'Ascométal par Schmolz & Bickenbach, qui exclut le site valenciennois de son projet. Les syndicats réclament des garanties supplémentaires.
Certes, d'après Bruno Lemaire, un accord a été conclu à Bercy ce mardi midi, en présence de représentants politiques et industriels, qui garantit la pérennité du site de Saint-Saulve pour une durée d'un an. Mais c'est loin d'être suffisant pour les salariés d'Ascoval. Ces derniers manifestent en ce moment dans le centre-ville de Valenciennes pour réclamer des garanties.
Les #Ascoval en colère bloquent l’entrée de Valenciennes. #ascometal pic.twitter.com/xYbwOM8YqT
— Barbara Six (@barbasix) January 30, 2018
"C'est un mouvement des salariés qui souhaitent exprimer leur mécontentement", explique Olivier Burny, délégué CFDT, qui précise qu'il n'y a pas eu d'appel de la part des syndicats. "Cet accord, c'est loin d'être une bonne nouvelle. Ces messieurs qui veulent décider de notre destin, ils auraient du se prononcer avant l'audience pour soutenir le projet de Liberty", ajoute le délégué.
"On sait qu'on meurt"
La mobilisation ne s'affaiblit donc pas. Car pour les salariés, la menace est toujours présente. "On sait qu'on meurt. Ça fait 4 ans qu'on souffre, avec la menace du couperet qui va tomber. Qu'on nous dise maintenant qu'on va mourir ou dans un an, c'est pareil", poursuit Olivier Burny.
Action de blocage des salariés d’Ascoval Saint-Saulve à l’entrée de Valenciennes : « On se fout de nous! On a tout perdu alors on ira jusqu’au bout » pic.twitter.com/OL5k2inI1j
— Barbara Six (@barbasix) January 30, 2018
Pour lui, la volonté de trouver un repreneur d'ici un an est un doux rêve. "La possibilité de trouver un repreneur est à moins de 5%. Alors tant mieux si ça marche, mais je n'y crois pas. Ce qu'on demande aujourd'hui, c'est que les salariés puissent partir dans des conditions dignes. S'il y a un accord, ce sera un accord validé par les salariés. On ne produira aucun acier, on ne redémarrera pas sans ces garanties."
Les suites de la mobilisation seront décidées mercredi matin. D'ici la fin de la semaine, les représentants syndicaux espèrent rencontrer les différents acteurs de la reprise pour décider de la suite à donner à cette action.