Le Valenciennois Pascal Cochez a été désigné par le tribunal judiciaire de Saverne (bas-Rhin) comme repreneur de l’entreprise historique Caddie. Ce n’est pas la première fois que cet industriel nordiste reprend les rênes d’une entreprise in-extremis avant la liquidation.
C’était une opération de la dernière chance, et c’est un Nordiste qui apparaît comme le sauveur de l’entreprise historique Caddie.
Le fabricant alsacien de chariots métalliques, en mauvaise posture depuis 2018 après avoir connu son heure de gloire avec l’essor de la société de consommation, a échappé de peu à la liquidation ce mardi 22 mars 2022. Au terme d’une audience à huis-clos, la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne a approuvé l’unique offre de reprise initiée par le Nordiste Pascal Cochez, candidat repreneur.
Le groupe qui porte son nom est basé à Valenciennes et emploie 330 salariés au total. Il est spécialisé dans le transport et les services industriels.
"Ce qui me motive, c’est la sauvegarde d’un patrimoine industriel en voie de disparition"
"J’ai pratiqué des opérations relativement complexes de retournement dans ma région des Hauts-de-France : une conserverie à Boulogne-sur-Mer, une usine de dentelles à Calais…" a tenu à rappeler Pascal Cochez, PDG du groupe industriel nordiste du même nom, à la sortie de l’audience qui s’est tenue à huis-clos.
J’ai pratiqué des opérations relativement complexes de retournement dans ma région des Hauts-de-France : une conserverie à Boulogne-sur-Mer, une usine de dentelles à Calais…
Pascal Cochez, actionnaire majoritaire de Caddie
Il était entré dans la boucle le 10 mars dernier et a semble-t-il peaufiné son plan de financement dans les dernières heures précédant l’audience pour permettre à l’entreprise d’éviter la liquidation in-extremis. Pascal Cochez a justifié son choix. "Caddie est connu aux quatre coins du monde, c’est une seule usine unique en France de fabrication de charriots métalliques. C’est un nom devenu un nom commun. (…) Ce qui me motive, c’est la sauvegarde d’un patrimoine industriel en voie de disparition".
Le Valenciennois devient ainsi l’actionnaire principal de Caddie à hauteur de 66% du capital. Cinq autres actionnaires sont engagés à ses côtés.
Au total, environ un million d'euros de fonds propres sont apportés par les nouveaux actionnaires et près de 900.000 euros par l'Etat et la région Grand Est sous forme de prêts remboursables.
113 emplois conservés sur 119
L’unique usine de la marque située à Dettwiller (Bas-Rhin) va donc poursuivre ses activités. Avec toutefois moins de salariés car 113 emplois vont être conservés sur les 139 actuellement.
Pascal Cochez a rappelé que Caddie reste toutefois fragile. Certains investissements prévus seront repoussés dans un premier temps. "La société est beaucoup plus petite qu’avant mais a toujours gardé toutes ses références. On va essayer de faire un choix dans nos références, on va améliorer notre contrôle de gestion et on va favoriser des clients qui acceptent des hausses de prix", a conclu le Nordiste.