Suite à la crise du coronavirus Covid-19, les usagers privilégient d'autres modes de transport. Depuis plusieurs semaines, les magasins de vélos sont pris d'assaut, comme à Valenciennes, où les ventes atteignent du "jamais-vu".
"Trop tard ! Ce magnifique vélo est vendu mais il y en a d'autres", est écrit sur de nombreuses pancartes devant des deux roues exposés. Dans ce petit magasin de vélo de Valenciennes, les vendeurs connaissent une pénurie : la demande est si forte qu'il ne reste que très peu de stock.En quelques semaines, les magasins de vente de vélos ont rattrapé le manque à gagner du confinement : "Avant, notre clientèle était surtout centrée autour des passionnés de vélo de route ou de VTT. Maintenant, le public est plus large, c'est plutôt une bonne chose", confie Olivier Dozias, responsable de magasin à Valenciennes.
Un de ses employés le confirme : "Cela fait cinq ans que je suis dans le métier et c'est du jamais-vu. Mon fournisseur produit des volumes exclusifs. Ils n'ont jamais connu cela non plus. Ils ont vendu en l'espace de trois semaines, ce qu'ils avaient l'habitude de vendre en deux mois."
Des listes d'attente de plusieurs mois
Conséquence pour les clients : des listes d'attente qui atteignent plusieurs semaines. Voire plusieurs mois. Certains vélos ne seront disponibles qu'en septembre ou en octobre prochain.Même son de cloche pour Roland Paccard, gérant d'un autre magasin en centre-ville : "Je travaille dans ce magasin depuis 35 ans et je n'ai jamais assisté à cela. C'est la première fois qu'il y a autant de débit, en aussi peu de temps et sur différents types de vélo."
Une tendance nationale post-confinement
Les petites enseignes ne sont pas les seules à avoir été prises de court. De grands magasins comme Intersport ont expliqué vendre 4 000 vélos par jour, depuis le 11 mai, date du déconfinement. Soit 2,5 fois plus qu'en temps normal.Cette ruée vers le deux-roues a notamment été dynamisée par des aides de collectivités. Certaines régions subventionnent l'achat d'un vélo avec des montants qui peuvent varier de 150 euros à 600 euros. D'autres villes mettent en place d'autres aides.
Une aide d'Etat permet de bénéficier de 200 euros pour l'achat d'un vélo à assistance électrique (VAE). Une autre prime de 50 euros permet au cycliste d'effectuer des réparations sur sa monture. De quoi être incité à se remettre en selle.