77 des 137 emplois pourraient être reclassés dans le département, a avancé Agnès Pannier-Runacher devant l'Assemblée nationale.
La ministre chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher a évoqué mardi à l'Assemblée nationale des "pistes pour reclasser" plus de la moitié des 137 emplois menacés dans les usines Vallourec du Nord.
Le groupe industriel Vallourec, qui fabrique des tubes en acier sans soudure, a annoncé la semaine dernière la suppression de 350 postes en France, notamment 137 en Sambre-Avesnois, où le dossier Ascoval a marqué les esprits.
77 emplois reclassés ?
Le plan de restructuration prévoit aussi des suppressions de postes sur les sites d'Aulnoye-Aymeries, Valenciennes et Saint-Saulve, a rappelé Mme Pannier-Runacher devant les députés."Nous avons des pistes pour reclasser 77 emplois sur les 137 menacés dans le Nord", a dit la ministre, en soulignant que les discussions sur le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) n'avaient pas encore commencé. S'agissant de l'usine de Déville-les-Rouen (environ 190 salariés), "nous allons travailler avec vous, vous pouvez compter sur notre détermination", a assuré la ministre en réponse au député LREM de Seine-Maritime Damien Adam qui l'interrogeait.
Un timing qui pose question
"Nous devons accompagner les mutations accélérées par la crise sanitaire, mais nous accepterons moins que jamais des optimisations déclenchant des licenciements secs", a affirmé de son côté la ministre du Travail Elisabeth Borne, répondant au député PCF du Nord Alain Bruneel, qui dénonçait des récentes annonces de suppressions d'emplois par des grands groupes en France."Lancer des procédures sociales d'une telle ampleur en pleine crise sanitaire pose question", a estimé Mme Borne. La ministre du Travail a rappelé qu'il existait "un ensemble de solutions pour préserver les emplois et les compétences", comme l'activité partielle de longue durée ou les reconversions professionnelles.
"Les outils sont là pour faire face aux mutations économiques qui parfois s'imposent. Il appartient à des groupes comme Danone, Total, Vallourec de se saisir de ces outils", a souligné Elisabeth Borne.
Elle a annoncé que la direction de Danone serait reçue ce mardi "pour examiner l'ensemble des solutions alternatives à des départs contraints". "Nous sommes de même en contact avec Total ou Vallourec", a-t-elle ajouté.