VIDÉO. Trois questions sur le plan social à Vallourec et les 137 postes menacés dans le Nord

Les salariés de Vallourec vivent leur deuxième plan social en cinq ans.

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L'inquiétude domine, chez les salariés de Vallourec. Le groupe sidérurgique d'origine nordiste (son nom est la contraction de Valenciennes-Louvroil-Recquignies) a récemment annoncé la suppression de 1000 emplois dans le monde. À l'échelle du Nord, ce sont 137 postes qui sont sérieusement menacés.
 

Pourquoi cette réduction d'effectifs ?

Pour la direction du le fabriquant de tubes en acier, la faute revient surtout à la chute des prix du pétrole et du gaz, qui ralentit les investissements et freine la demande mondiale. Vallourec dépend à 70% de ce marché.

"On est en situation de surcapacité de façon durable, et l'enjeu derrière, c'est de préserver la compétitivité de ces unités européennes et françaises en particulier, et un des moyens dans ces cas-là c'est d'être capable de réduire nos coûts fixes", argue Hubert Paris, 
directeur général Europe-Afrique du groupe.

Qui est concerné par ce plan social ?

Les deux tiers des suppressions concernent les sites de production d'Aulnoye-Aymeries et de Saint-Saulve. À Valenciennes, ce sont les services commerciaux, comptables et l'informatique qui sont touchés.

"On délocalise l'activité des services support au Brésil – ce qui était jamais arrivé – que ce soit dans le traitement des commandes, le côté achat ou au niveau des services informatiques", dénonce Guillaume Wolf, coordinateur syndical CFDT. "Et tout ça après un énième plan social, dont les salariés doutent que ce soit le dernier. L'inquiétude est vraiment importante"

La direction s'engage à proposer un maximum de reclassements ; par ailleurs la ministre chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runachier avait évoqué, mardi, des "pistes pour reclasser" 77 emplois, soit plus de la moitié de ceux menacés dans les sites nordistes. "Lancer des procédures sociales d'une telle ampleur en pleine crise sanitaire pose question", avait toutefois estimé la ministre du Travail EliMme BornePour la directoin, "les trois leviers, c'est dans l'ordre : mesure d'âge, à peu près une quarantaine de personnes sur le bassin, mesure de reclassement interne,  avec le même ordre de grandeur, et enfin pour les autres personnes, c'est la solution de reclassement externe, qui nécessitera des mesures d'accompagnement et notamment des mesures de formation."

Quel avenir pour Vallourec dans le Nord ? 

Le fabricant de tubes en acier veut s'appuyer sur ses équipes de recherche et développement à Aulnoye-Aymeries pour viser de nouveaux marchés comme l'hydrogène, l'éolien, la géothermie ou la captation de carbone.

Mais Vallourec reste lourdement endetté, à tel point que ses créanciers pourraient bientôt devenir actionnaires et exiger des coupes encore plus drastiques dans les dépenses.
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