En 15 jours, deux nouveaux cas de variole du singe sont apparus en région Hauts-de-France, sans que l'on puisse les localiser plus précisément.
Pour ne pas créer de panique inutile, l'agence Santé Publique France communique avec mesure sur l'apparition des cas de variole du singe en France. Dans la région, le premier cas était annoncé dans le bilan hebdomadaire du jeudi 2 juin. Le 9 juin, le décompte fait état d'un deuxième cas dans les Hauts-de-France. Le troisième cas, enfin, apparaît dans le point de situation paru le 14 juin. En 15 jours, ce sont donc deux nouveaux cas qui sont apparus.
Comme les communications précédentes, Santé Publique France ne précise pas la localisation des personnes touchées par le virus, ni les hôpitaux dans lesquels ils sont pris en charge. L'on sait en revanche qu'à ce jour, l'ensemble des personnes diagnostiquées porteuses de la variole du singe, ou monkeypox, sont des hommes, âgés de 20 à 63 ans. Au niveau national, 125 cas ont été identifiés et confirmés.
Mode de transmission : attention aux fausses informations
"A ce jour, comme dans les autres pays d’Europe, ces cas sont survenus majoritairement, mais pas exclusivement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique." indique Santé Publique France. Attention aux raccourcis et aux préjugés : l'apparition de la maladie n'est bien sûr pas liée à l'orientation sexuelle des personnes atteintes. Cette prévalence est due à la formation de clusters, notamment dans le cadre d'événements festifs.
La variole du singe peut être transmise par le contact avec les muqueuses mais aussi les gouttelettes de salive diffusées par les postillons ou les éternuements, ou encore par "l'environnement" : le contact avec les vêtements, literie, linge de bain... Il ne s'agit donc pas d'une maladie sexuellement transmissible (MST), mais les contacts rapprochés favorisent la contagion, comme avec bien d'autres virus. La variole du singe peut d'ailleurs aussi être contractée par contact avec la nature sauvage, dans certaines zones d'Afrique Centrale ou de l'Ouest. Les voyages effectués par les personnes contaminées sont donc étudiés par Santé Publique France, mais seule une infime proportion ont récemment voyagé sur le continent africain.
Une maladie que l'on peut soigner
Depuis sa récente diffusion en Europe, aucun décès et très peu de cas graves ont été répertoriés. La variole du singe guérit en général spontanément et les symptômes durent de deux à trois semaines. Un médicament antiviral, le tecovirimat, conçu pour la variole, a été homologué par l'Agence européenne des médicaments (EMA) pour la variole du singe en 2022 sur la base de données venant des études menées sur les animaux et les humains. Il n'est pas encore largement disponible.
Un vaccin indiqué contre la variole chez les adultes est autorisé en Europe depuis juillet 2013. Il dispose également d'une autorisation de mise sur le marché aux États-Unis. L'Organisation Mondiale de la Santé, qui réfléchit à instaurer pour toute précaution un état d'urgence international, ne recommande pas encore la vaccination à grande échelle.