A l'approche du 1er mai, des affiches inédites apparaissent aux fenêtres et aux balcons des maisons de Prouvy, dans le Nord. Sur du papier imprimé par la municipalité, distribué par la maire elle-même, des revendications pour penser l'après confinement y sont écrites.
Des moyens pour les hôpitaux et l'éducation, un meilleur partage des richesses, la protection de l'environnement... Voici quelques slogans imprimés sur des affiches par la municipalité de Prouvy pour mobiliser ses habitants lors de ce 1er mai.
"Chacun peut se retrouver dans les différentes affiches. J'adhère totalement parce que je me retrouve dans toutes ces revendications", reconnaît Carole Lacam, une habitante de Prouvy.
Le rendez-vous est donné aux habitants à midi, ce vendredi 1er mai, sur le pas de leur porte : "L'appel a été lancé pour que chaque Prouvysien qui adhère à notre projet puisse se mettre à midi devant sa porte avec un slogan et des affiches que l'on fournit pour que chaque Prouvysien soit présent le jour du 1er mai. C'est un défilé et une manifestation exceptionnelle", selon la maire communiste de Prouvy, Isabelle Chohain.
La crainte d'un séisme économique et social
Cette initiative municipale est partagée par la CGT. Le syndicat refuse que cette journée de revendications soit délaissée du fait du confinement : "On entend déjà la petite musique du pays qui s'est endetté, des entreprises qui sont en difficulté", avertit Emile Vandeville, secrétaire union locale CGT. "Les premiers mesures qu'a pris ce gouvernement, c'est la remise en cause du temps de travail et des congés. Et il va continuer là-dessus !"
Pour le syndicat Solidaires, en l'absence de défilé, il faut encourager les citoyens à manifester par tout autre moyen. "Il faut qu'on arrive à se mobiliser, peut-être d'une manière différente, mais tous ensemble, pour créer le monde de demain ensemble."
En toile de fond de ce 1er mai exceptionnel, la crainte que la crise sanitaire déclenche un séisme économique et social.