Trois maires étaient ce matin les invités de "Dimanche en politique".
Quel bilan tirer du Grand débat national, et surtout, quelles suites y donner ? Les maires, en première ligne du dispositif de sa mise en place pour le moins hâtive à la mi-janvier jusqu'à ce vendredi, se confient sur leur expérience.Sur les principales thématiques abordées, d'abord, le maire de Saint-Amand-les-Eaux et ex-député du Nord Alain Bocquet a noté dans l'émission "Dimanche en politique" une "concordance évidente". "Les aspirations sociales sont en première ligne, à la fois dans la mobilisation des Gilets jaunes, et à la fois dans ce qu'ont exprimé les Amandinois" dans les doléances. "C'est le pouvoir d'achat qui arrive en tête, forcément, la justice sociale, la justice fiscale, la TVA..."
L'écologie, également. Bernard Gérard, maire de Marcq-en-Barœul où s'est déroulé l'un des plus gros débats de la région (plus de 250 personnes) explique qu"on est d'accord pour réfléchir à l'écologie, mais une écologie positive et pas punitive."
Surtout, "les gens attendent manifestement aujourd'hui des actes et n'ont pas envie que l'on continue dans la parlotte. Ils veulent que l'Etat montre l'exemple et qu'il fasse véritablement des économies avant de demander de l'argent supplémentaire."
Près de 480 débats organisés dans le Nord et le Pas-de-Calais... et pourtant quasiment aucun jeune. Rien de bien étonnant, pour les élus. Pour Bernard Gérard comme pour Alain Bocquet, il faut "s'adresser aux jeunes avec les outils de leurs générations". D'autant plus que ces derniers "sont intéressés et matures, ils l'ont montré vendredi avec l'intéret qu'ils ont porté au climat."