Le cortège de manifestants contre la réforme des retraites était encore important ce jeudi dans les rues de Lille. Les rangs étaient en revanche plus clairsemés dans les autres villes du Nord et du Pas-de-Calais.
Après six semaines de conflit contre la réforme des retraites, le cortège était encore bien fourni ce jeudi dans les rues de Lille : 3600 manifestants selon les autorités, 15 000 selon la CGT. Des chiffres proches de la manifestation de jeudi dernier mais les opposants à la réforme des retraites étaient trois fois moins nombreux que le 5 décembre, jour de lancement du mouvement de contestation.
"On laisse croire aux Français qu'il n'y a plus que Martinez, la CGT et ses sbires, sauf que ce qu'on voit, c'est que la base des travailleurs est là", affirme Habib Hamdoud, secrétaire général de la CGT de Tourcoing, qui estime que le front syndical n'est pas brisé. "L'UNSA est là, Solidaires, la CGT, des gens de FO...".
Aux côtés des cheminots, des salariés de Cargill. Ils protestent contre la suppression de 183 postes à Haubourdin. "On est unis, public et privé, comme les slogans le disent, dans la lutte contre la réforme des retraites, on veut montrer qu'on est tous ensemble et pas séparés dans cette lutte", se félicite Lorraine Leclercq, cheminote à la SNCF.
Rangs clairsemés à Valenciennes, Calais et Boulogne
A Valenciennes, les rangs de la manifestation étaient plus clairsemés. Seulement 450 personnes ont été recensées par la préfecture. "Malheureusement, il n'y a pas assez de secteurs d'activité qui sont en grève générale pour enfin obtenir le retrait de ce projet", déplore Marc Lambert, secrétaire Solidaires-SUD à Valenciennes.
Les autorités ont également comptabilisé 500 personnes dans les rues de Boulogne et 750 à Calais. Les syndicats appellent de nouveau à la grève pour faire perdurer le mouvement. A noter qu'à Lille, des casseurs s'en sont pris aux banques et au mobilier urbain. La police a répliqué avec des gaz lacrymogènes.