VIDÉO. SNCF : les petites lignes ferroviaires bientôt relancées dans les Hauts-de-France ?

Après les annonces du gouvernement, qui souhaite maintenir les petites lignes ferroviaires, c'est l'interrogation dans la région. Quel délai, mais surtout quel coût pour les collectivités ?

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À Templeuve (Nord), 17 des 60 trains quotidiens qui passaient par la gare de la commune ont été supprimés, un problème auquel le gouvernement souhaite remédier.

"Nous avons 9 000 kilomètres de petites lignes qui sont en danger. Sur certains tronçons, l'intégralité de la ligne est en danger ou souffre de limitations de vitesse. Souvent, cela rend la ligne ferroviaire moins performante que la route", a notamment expliqué le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, sur franceinfo.Mais les annonces gouvernementales ne convainquent pas le maire de la commune, Luc Monnet : "Remettre en place des petites lignes, c'est une bonne chose. Mais pour certaines, ça prendra sûrement 10 ans alors que nous, en 10 semaines, on relance le train !" avance-t-il.

M. Monnet s'inquiète des lenteurs des procédures, et redoute que la relance générale ne se fasse pas en priorité sur les lignes déjà existantes, qui ont besoin de retrouver leurs trains. 

La gare de Comines a dû fermer en décembre

Du côté de Comines, la gare a fermé il y a quelques mois, en décembre 2019. Elle permettait chaque jour aux habitants de rallier Lille en une vingtaine de minutes. Un temps de trajet désormais multiplié par deux en voiture, par trois en bus. "La ligne est suspendue, mais ne sera pas fermée, nous travaillons pour la remettre en route", précise Franck Dhersin, vice-président de la région Hauts-de-France en charge des transports.

Un coût estimé à "600 millions d'euros"

Un plan de relance du gouvernement qui s'accompagne toutefois d'une question : qui pour financer ces lignes ?

Gérard Dupagny, président de l'association nordiste d'usagers "À fond de train", est pessimiste : "Si ce n'est pas l'État qui paie, je crains que ce ne soit pas la région qui puisse le faire non plus. Entretenir les petites lignes dans les Hauts-de-France, c'est un coût de 500 à 600 millions d'euros."

Un chiffre deux fois supérieur au budget annuel consacré par la région au transport ferroviaire, qui sera donc "impossible" à assumer par la collectivité. Car au-delà des lignes à entretenir, il faut également prendre en compte le coût de la voirie à réaménager.Le recours aux passages à niveau est extrêmement encadré et limité. Ainsi, "quand une ligne coûte 100, les travaux pour remettre la route en état coûtent 250 à la collectivité", indique Franck Dhersin.

La région dans l'expectative

"Le président annonce des choses et le ministre n'est pas toujours au courant de la façon dont il doit faire, se désole le vice-président de la région en charge des Transports. Dès qu'on parle de financement, le ministre doit demander à Bercy."La répartition des quelques millards d'euros annoncés par le gouvernement est donc désormais attendue, pour savoir combien profitera aux lignes ferroviaires des Hauts-de-France.

Mais l'octroi des fonds à la SNCF ne réjouit pas la région : "Nous souhaiterions que les régions obtiennent directement les dotations de l'État pour travailler sur les trains du quotidien, pour que les usagers soient bien transportés", conclut Franck Dhersin.
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