Une jeune start-up lilloise est à l'origine du dispositif.
Dans le Nord, les agriculteurs vivent avec leur temps et leurs tracteurs sont connectés.
Un petit boitier blanc, sur les ailes de l’engin, enregistre ses moindres mouvements. Relié à un écran, il permet d’observer les faits et gestes du tracteur mais surtout, de connaitre le litrage carburant de chaque opération.
Une révolution
Une petite révolution pour les agriculteurs en Coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA). Les engins, très couteux, sont partagés entre professionnels pour amortir les frais. De grosses économies à la clé, mais parfois, c’est le casse-tête : si chacun note son litrage carburant après chaque utilisation, les comptes sont souvent difficiles à faire.
A Frelinghien, une quarantaine d’agriculteurs se partagent soixante machines, dont 30 déjà équipées d’un boitier. Un gain de temps, comme l’explique David Meuillon, de la CUMA de la Croix au bois. « Les carnets, on peut les mouiller, puis on ne sait plus relire les chiffres… Alors qu’avec les boitiers, c’est précis, y’a pas de problème. »
Une innovation locale
Le boitier connecté a vu le jour dans une ruche de start up lilloise. A l’origine du « Samsys », trois jeunes ingénieurs fraîchement sortis d’école. En un an, leur innovation leur a permis de créer 5 emplois. « On a plus de 150 boitiers commercialisés, et on est présents dans différents pays », explique l’un des entrepreneurs.
Présents en France, en Belgique, au Maroc, en Roumanie et en Ukraine, les retours qu’ils reçoivent sont encourageant. Il faut dire que le marché est important : en France, un agriculteur sur deux mutualise son matériel.