L'ESBVA-LM s'est incliné face à Lyon-Asvel (74-68) lors de la finale du championnat de France de la Ligue féminine de basket, à Villeurbanne, lundi 21 mai. Elles terminent donc vice-championnes de France après une excellente saison.
Au bout d'un ultime match irrespirable à l'Astroballe (Villeurbanne), l'équipe féminine de basket de Villeneuve-d'Ascq, l'ESBVA-LM, s'est inclinée face à Lyon-Asvel (74-68), qui s'offre son deuxième titre de champion de France.
Le club ESBVA a tenu à saluer ses "guerrières" qui ont réalisé "une saison exceptionnelle qui nous a toutes et tous fait vibrer". Sur les réseaux sociaux, les supporters de l'équipes n'ont pas manqué de mots d'encouragements.
"Félicitations à cette formidable équipe qui peut être très fière de cette excellente saison", a écrit l'un d'eux. Une autre a décrit un "match magnifique" avant d'ajouter "repartez la tête haute" après "une saison de dingue".
"Ce soir, il y avait deux belles équipes"
Au micro de la Ligue féminine de basket, dont le match était retransmis en direct sur Youtube (le replay reste disponible), l'entraîneur de l'ESBVA, Rachid Meziane, affirme que malgré la défaite, "on mérite d'être là". Certes, "on est forcément déçu ce soir, mais il faut recevoir la médaille d'argent avec la tête haute parce que notre parcours est beau."
Pour lui, "ce soir, il y avait deux belles équipes". Il estime néanmoins qu'ils n'ont "pas été arbitrés, je pense, comme il se devait tout simplement." Tout en reconnaissant que "l'Asvel est une très belle équipe" et qu'elle "mérite sa victoire" car "si elles sont championnes, ce n'est pas pour rien".
L'entraîneur reste "fier" de son groupe, "et on va essayer de se servir de ça pour être meilleurs l'année prochaine, essayer d'avoir l'avantage du terrain parce qu'on voit encore, ce soir, que l'avantage du terrain reste quelque chose de très important".
Je suis déçu et à la fois fier de ce qu'on a accompli. Bravo aux filles et rendez-vous l'année prochaine
Rachid Meziane, entraîneur de l'ESBVA Lille MétropoleLigue féminine de basket / Fédération française de basket-ball
Une consécration pour le club de Tony Parker
Du côté de Lyon, c'est la consécration pour le club de Tony Parker qui courait après un nouveau titre national depuis 2019. Il faut dire que le recrutement de Sandrine Gruda à l'intersaison était inspiré.
"On a beaucoup de joueuses d'expérience, elles sont venues pour gagner et on l'a fait", a salué le propriétaire "TP" au micro de Sport en France.
La médaillée de bronze de Tokyo a signé lundi un double-double (18 points, 10 rebonds). Plus que ça, elle a fait basculer la rencontre dans les moments décisifs. Comme le rebond arraché à 72-68, la faute obtenue dans la foulée et les deux lancers francs réussis à 46 secondes du terme.
Avant cela, alors que l'ESBVA restait à portée (64-61), elle a inscrit le double-pas (technique particulière de réalisation de panier) du break agrémenté d'un lancer franc converti (67-61). "C'était dur, vous n'avez pas idée", a-t-elle déclaré. "C'est beau, je suis venue pour ça, gagner des titres."
"On l'attendait depuis quelques années"
Les tirs à mi-distance réussis de Sandrine Gruda ont fait planer une menace d'entrée dans la raquette de l'ESBVA, que les Nordistes ont eu tendance à déserter parfois pour harceler les extérieures lyonnaises.
En effet, entre Julie Allemand et Marine Johannès (3/6 à trois points et 3/8 lundi), l'Asvel compte deux altesses de l'adresse, qui ont quitté le parquet avec 11 et 16 points.
"J'étais depuis le début de l'histoire de l'Asvel, ça fait plaisir d'aller décrocher ce titre une deuxième fois, a savouré la Belge Julie Allemand. On l'attendait depuis quelques années. On savait que ça allait prendre du temps de créer notre identité."
Marine Johannès est apparue très émue. "Je parlerai de ça plus tard", a-t-elle éludé. "Là, je veux profiter."
Kennedy Burke a presque failli changer la donne
La MVP de la saison, l'américaine Kennedy Burke, a bien failli faire tourner le match en faveur des Nordistes en empilant dix points dans l'ultime quart-temps.
Mais, malgré l'absence sur protocole commotion de Gabby Williams, une des nombreuses internationales françaises de l'Asvel (Ciak, Chartereau, Johannès et donc Gruda), ce match d'appui a basculé du côté du leader de saison régulière.
L'avantage du terrain, acquis grâce à cette première place, n'était pas de trop dans ce match sous haute tension. Avant le break définitif créé par Sandrine Gruda (67-61) à cinq minutes et demie du buzzer, l'écart n'avait dépassé qu'une poignée de secondes les quatre points.
Avec AFP