Les députés LFI devraient se prononcer mardi par un vote sur la réintégration dans leur groupe parlementaire de leur collègue Adrien Quatennens, suspendu pendant quatre mois après sa condamnation pour violences contre son ex-compagne, a-t-on appris vendredi auprès de plusieurs députés insoumis.
Adrien Quatennens a été condamné en décembre à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille.
Il a effectué son retour à l'Assemblée nationale mi-janvier, en tant que non inscrit, car il a été suspendu du groupe des députés de LFI jusqu'au 13 avril. Des partenaires de la coalition Nupes ont estimé qu'il devait être définitivement exclu de LFI.
Un groupe paritaire de quatre personnes "va d'abord auditionner" Adrien Quatennens, a expliqué un membre du groupe parlementaire à l'AFP, puis rendra compte de cette audition lors d'une réunion du bureau, lundi.
"On attend le retour du groupe qui l'auditionne. Ensuite, il y aura sans doute un vote des députés, lors de la réunion du groupe parlementaire mardi", a précisé la même source.
"Notre groupe décidera en temps voulu et comme il le souhaite,", a souligné à l'AFP le coordinateur de LFI Manuel Bompard, tout en indiquant que la possibilité d'un vote était "réelle".
"Il y a une décision qui a été prise par notre groupe parlementaire qui était d'exclure Adrien Quatennens du groupe pendant quatre mois, ça a été pris par le vote", a-t-il justifié sur LCI. "Donc c'était normal, puisqu'il y avait un certain nombre de conditions qui étaient assorties, de vérifier si ces conditions sont respectées ou pas", a-t-il déclaré.
"Notre groupe c'est pas une caserne. Si des gens ont un doute ils peuvent demander à ce qu'on puisse voter, et dans ce cas on vote, et c'est la majorité qui l'emporte", a-t-il ajouté.
Parmi les conditions imposées à M. Quatennens pour un retour dans le groupe, figurait notamment la participation à un stage sur les violences faites aux femmes.
Plusieurs députés insoumis réclamaient une "clause de revoyure" concernant la décision de suspension de quatre mois, après une interview télévisée d'Adrien Quatennens en décembre, dans laquelle il détaillait les circonstances de la gifle assenée à son épouse et semblait, selon une députée, "inverser le rapport agressée/agresseur".