Dans les écoles des Hauts-de-France, la contamination au Covid-19 s'accélère. Conséquence : de nombreuses classes sont fermées. C'est dans le Nord que le nombre est le plus important.
Le département du Nord est le plus touché. À Coudekerque-Branche, une école maternelle est même totalement fermée, la seule des Hauts-de-France. Au total, 291 classes sont suspendues dans le Nord, soit près de 1% du nombre total de classes que compte l'Académie de Lille. C'est le record national.
Les autorités sanitaires alertent face à la progression du virus à l'école. Depuis le retour des vacances de la Toussaint, de plus en plus d'élèves se contaminent. Début octobre, seulement 67 classes étaient fermées dans l'Académie de Lille et 113 élèves étaient positifs au coronavirus, contre 696 aujourd'hui.
Le Pas-de-Calais est lui aussi concerné, avec 64 classes fermées.
Sur l'ensemble de la Picardie, 84 classes sont concernées :
- 48 classes fermées dans l'Oise
- 34 classes fermées dans la Somme
- 2 classes fermées dans l'Aisne
Quel est le protocole en vigueur ?
La majorité des classes fermées se concentrent dans le 1er degré, soit les écoles maternelles et primaires. Le protocole en vigueur : dès qu'un cas de Covid-19 est détecté, l'ensemble de la classe est suspendue.
Le protocole est différent dans les collèges et les lycées. Dès lors qu'un élève est déclaré positif, il est écarté et doit suivre les cours en distanciel. Pour le reste de la classe, les élèves non vaccinés "poursuivent pendant 7 jours les apprentissages à distance". Les élèves vaccinés, eux, "poursuivent les cours en présentiel" rappelle le ministère de l'Education nationale.
Pour certains parents, ce protocole est synonyme de problèmes. Orphée Leblanc représente les parents d'élèves d'une école primaire de Douai. Le mois dernier, la classe de son fils de CM2 est suspendue, après la découverte d'un élève positif au coronavirus. "J'ai dû travailler depuis la maison, tout en assurant les devoirs pour mon fils. C'est la double peine. Et en plus, je ne suis pas prof alors on fait de notre mieux avec l'Environnement Numérique de Travail (ENT) de l'établissement, mais ce n'est pas pratique du tout" raconte Orphée.
Pour elle, la situation peut créer des déséquilibres de niveau au sein d'une même classe. "Il n'y a aucune aide pour les élèves qui sont déjà en difficultés. Ils se débrouillent, à la maison." Selon elle, la logique est la même pour les parents, aucune aide à l'organisation n'est proposée. "Certains doivent négocier avec leur employeur ou prendre des jours de congés, d'autres doivent payer des nourrices. En gros, si un élève est positif au Covid, on nous dit : prenez vos enfants et débrouillez-vous."