Les syndicats parlent d'ores et déjà d'un 1er mai "historique". De nombreux cortèges ont défilé dans différentes villes de la région ce lundi matin, avec un mot d'ordre principal : l'appel au retrait de la réforme des retraites. Mais pas seulement.
"Il faut continuer de montrer que l'on est opposé à cette réforme, même si elle a déjà été promulguée". Comme Isabelle à Lille, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues du Nord-Pas-de-Calais ce lundi 1er mai au matin pour appeler une nouvelle fois le gouvernement à retirer sa réforme des retraites, comme à Arras, Saint-Omer, Calais, Dunkerque, Fourmies, ou encore Maubeuge.
Je suis venu pour protester notamment contre la réforme des retraites. Mais c'est la politique globale du gouvernement qui ne va pas dans le bon sens.
Olivier, venu manifester pour la première fois un 1er mai à LilleFrance 3 Hauts-de-France
À Lille, la manifestation est partie de la Porte des postes à 10h40, dans une ambiance bon enfant. Elle a rassemblé 15.000 personnes selon les syndicats, 7.000 selon la police. Certains sont venus avec des casseroles. Pour un 1er mai, le cortège a en tout cas rassemblé beaucoup plus de monde que lors des années antérieures, l'année dernière, ils n'étaient que 2000 à Lille.
Olivier, par exemple, participe pour la première fois à une manifestation du 1er mai : "je suis venu pour protester notamment contre la réforme des retraites. Mais c'est la politique globale du gouvernement qui ne va pas dans le bon sens, que ce soit en matière de droits sociaux, d’environnement ou de conditions de travail."
Aux cotés de personnalités politiques comme Martine Aubry ou Patrick Kanner, beaucoup participent à la manifestation en famille, à l'image de Noémie, venue de Douai à Lille avec ses deux filles : "c’est surtout pour elles que je manifeste. Contre la réforme des retraites, évidemment, mais plus largement, quelle planète va-ton laisser à nos enfants ? Est-ce qu’elles vont trouver du travail ? Est ce qu’elles vont être libres ?" s'interroge la mère de famille.
La manifestation est aussi marquée par la présence de nombreux étudiants, comme Sacha, 20 ans : "le gouvernement n’écoute pas les Français. C’est important que les jeunes descendent dans la rue pour montrer leur mécontentement."
Beaucoup de manifestants dans toute la région
Avec plus de 1000 personnes dans le cortège, la manifestation est aussi plus importante que d'habitude à Douai, où deux cortèges dirigés d'un côté par la CGT, de l'autre par la CFDT, se sont rejoints sur la Place d'Armes : "il n'y a aucune scission dans l'intersyndicale", promet Hélène Mika, secrétaire générale de l'union départementale de la CFTC, "il n'y a pas de clivage, c’est juste que la CGT part historiquement de la place Carnot. Ce 1er mai, c’est surtout la 13ème journée de mobilisation contre cette réforme injuste qui est imposée à tout le monde, et vous le voyez il y a encore beaucoup de monde ce matin."
Ce 1er mai, c’est surtout la 13ème journée de mobilisation contre cette réforme injuste qui est imposée à tout le monde, et il y a encore beaucoup de monde ce matin.
Hélène Mika, secrétaire générale de l'union départementale de la CFTCFrance 3 Hauts-de-France
Les manifestants ont également répondu présents et en masse à Valenciennes, où le défilé du 1er mai a rassemblé quelque 4000 personnes, contre seulement quelques centaines l'année dernière.