La mairie de Grande-Synthe (Nord) a affirmé qu'il y aurait un "resserrement" du nombre de migrants présents dans le camp mais pas de "démantèlement", à l'issue d'une réunion ce jeudi au ministère de l'Intérieur à Paris.
"L'accord avec le ministre de l'Intérieur est total. Il n'y a pas de démantèlement qui tienne, il y a une réaffirmation de la part du ministère de l'Intérieur d'un resserrement du camp, comme cela avait été le cas entre mars et novembre de l'année dernière", a déclaré le directeur de cabinet du maire de Grande-Synthe, Olivier Caremelle, présent à la réunion avec le maire Damien Carême (EELV). Mercredi, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux avait pourtant annoncé qu'il voulait "le plus rapidement possible" lancer le "démantèlement" du camp de Grande-Synthe, en raison de comportements "inacceptables" après de violents incidents survenus mardi soir. 1500 migrants, essentiellement des Kurdes, y vivent actuellement avec une forte présence de passeurs. Leur nombre a fortement augmenté depuis le démantèlement de la "Jungle" de Calais à l'automne dernier.
Ramener la jauge à 700 personnes
Le directeur de cabinet de la mairie de Grande-Synthe a expliqué que l'objectif serait de ramener la jauge "à 700 personnes, qui était le chiffre avant le démantèlement de Calais" à l'automne 2016. Pour cela, la municipalité écologiste espère que des places dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) seront libérées pour permettre aux migrants d'y être hébergés."Le camp reste utile pour le moment, chacun en a conscience", a ajouté M. Caremelle, précisant que la réunion avait duré environ une demi-heure ce jeudi matin place Beauvau. Vendredi, Damien Carême doit tenir une conférence de presse à Grande-Synthe avec la ministre du Logement Emmanuelle Cosse concernant ce camp de la Linière, situé le long de l'autoroute A16.