Le maire de Grande-Synthe s'oppose à la fermeture du camp de réfugiés

Le maire écologiste de Grande-Synthe, Damien Carême, a catégoriquement refusé mercredi la fermeture du camp de réfugiés installé depuis un an sur sa commune et s'est dit surpris par l'annonce du ministre de l'Intérieur d'un "démantèlement" de ce site "le plus rapidement possible".

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"Je n'étais pas au courant du tout, je suis très surpris! Je ne suis pas d'accord", a-t-il déclaré, précisant que "ce camp est aujourd'hui plus que nécessaire car si on en est là aujourd'hui, c'est parce que la réponse humanitaire n'était pas suffisante". Un peu plus tôt dans l'après-midi, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux avait pour sa part annoncé qu'il voulait "le plus rapidement possible" lancer le "démantèlement" du camp de Grande-Synthe, en raison de comportements "inacceptables" constatés sur ce site où vivent quelque 1.500 migrants, avec une forte présence de passeurs.

"La question n'est plus seulement aujourd'hui celle du rétablissement de l'ordre public" mais aussi "du démantèlement progressif du camp, qui doit pouvoir démarrer le plus rapidement possible", avait affirmé M. Le Roux lors d'une audition devant une commission du Sénat. "On ne peut plus laisser les choses continuer comme cela", avait-il estimé. "Il n'y a pas de solution ! Si on en est à 1.500 personnes aujourd'hui sur le camp, c'est parce qu'il n'y avait plus de places dans les Centre d'accueil et d'orientation (CAO). On voit bien qu'on a joué un rôle indispensable et je ne vois pas comment arrêter ce rôle", s'est défendu M. Carême.

"Hors de proportion"

Selon lui, ce surnombre constaté dans les CAO suscite des tensions dans ce camp de réfugiés aux normes internationales, ouvert en avril 2016. "Cela crée quelques tensions, comme hier soir (mardi) avec une petite manifestation qui a un peu débordé, j'étais sur place, c'est un événement regrettable certes mais qui ne justifie pas la fermeture ou une annonce aujourd'hui", a-t-il ajouté, jugeant que l'annonce du ministre était "hors de proportion".

M. Carême devait rencontrer M. Le Roux jeudi à Paris pour discuter du renouvellement de la convention tripartite signée l'an dernier entre l'Etat, la Ville de Grande-Synthe et l'Afeji, l'association agréée chargée de la gestion du camp. 
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