Le trafic a repris ce mardi sur la plus longue ligne de ferroutage d'Europe, VIIA Britanica reliant Le Boulou (Pyrénées-Orientales) à Calais, après près de sept mois d'interruption à cause des intrusions de migrants et des travaux de sécurisation, a annoncé l'opérateur.
"Le service d'autoroute ferroviaire VIIA Britanica redémarre ce mardi 7 février, sur la base d'un aller-retour quotidien. Après sa suspension en juillet dernier suite à l'augmentation des dégradations à bord des semi-remorques, les mesures de sécurité et de sureté à Calais ont été renforcées", indique la société dans un communiqué.
Le renforcement de la sécurité a été conduite "en collaboration avec le Port Boulogne Calais et SNCF Réseau, et en concertation avec les services de l'Etat", précise VIIA. La liaison avait été interrompue l'été dernier, trois mois environ après sa mise en service, en raison des intrusions de migrants dans les remorques transportées par train, dont les voies passaient à proximité de l'ex-"Jungle" de Calais, démantelée à l'automne dernier.
Traverser la France en 22 heures
"L'engagement de l'Etat à améliorer les conditions d'accès au port de Calais a été déterminant et illustre bien l'importance accordée à ce nouveau mode de transport innovant", a déclaré Thierry Le Guilloux, président de VIIA, cité dans le communiqué. Les trains de l'autoroute ferroviaire VIIA Britanica peuvent transporter des semi-remorques du port de Calais au Boulou, avec 1 200 kilomètres de routes évitées. Cette autoroute ferroviaire permet aux transporteurs routiers de traverser la France en 22 heures environ.L'autoroute ferroviaire #VIIA Britanica reliant le #portdecalais au #Boulou reprend son service aujourd'hui. pic.twitter.com/cESrJQvK0g
— Port Boulogne Calais (@Port_BC) 7 février 2017
VIIA est un opérateur chargé de la commercialisation des autoroutes ferroviaires au sein du pôle "Transport ferroviaire et multimodal de marchandises (TFMM)" de SNCF Logistics. VIIA opère déjà deux lignes d'autoroutes ferroviaires entre Aiton (Chambéry) et Orbassano (Turin) depuis 2003 et entre Bettembourg (Luxembourg) et Le Boulou depuis 2007. Jusqu'à dix trains par jour circulent sur chacune de ces lignes.