Brexit : "La frontière à Calais est fermée et a vocation à le demeurer" pour Bernard Cazeneuve

Après François Hollande, c'est au tour du ministre de l'Intérieur de l'affirmer. Le Brexit ne changera rien concernant la frontière à Calais. Bernard Cazeneuve rencontrait ce mercredi des élus du Calaisis à Paris. Leurs revendications n'ont pas été entendus par le ministre.

La frontière à Calais restera fermée et le traité franco-britannique du Touquet en vigueur : le gouvernement a opposé mercredi une fin de non recevoir à ceux qui veulent revoir, à la faveur du Brexit, les règles visant à contenir l'immigration clandestine vers le Royaume-Uni.

Après François Hollande, qui s'est exprimé ce mercredi à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, c'est le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui a réaffirmé que le vote du Royaume-Uni pour la sortie de l'Union européenne ne changeait rien concerant l'accord du Touquet.

L'accord du Touquet permet de placer la frontière franco-britannique à Calais, et ainsi d'entraver l'immigration clandestine au Royaume-Uni. La renégociation de l'accord du Touquet, conclu en 2003, est réclamée notamment par deux ténors de l'opposition de droite, Alain Juppé, candidat à la primaire pour la présidentielle de 2017, et Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France.

La frontière restera fermée pour Bernard Cazeneuve

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve l'a martelé : "La frontière à Calais est fermée et a vocation à le demeurer". Une sortie du Royaume-Uni de l'UE "n'entraîne aucune modification de la frontière entre les deux pays". Il s'est exprimé après une rencontre à son ministère avec des élus du Calaisis qui lui ont pourtant demandé d'engager un "bras de fer" avec Londres.



De plus, l'accord du Touquet prévoit un préavis de deux ans en cas de dénonciation : cela créerait une "période d'incertitude" et sans doute "une situation d'extrême confusion". "Les conséquences en termes d'attractivité économique de la région seraient à n'en pas douter négatives" selon Bernard Cazeneuve.

La maire de Calais veut un "bras de fer" avec les Britanniques

La maire de Calais, Natacha Bouchart, n'en peut plus. Elle a demandé à l'issue de la rencontre avec Bernard Cazeneuve une renégociation des accords du Touquet. "On veut un bras de fer avec le nouveau gouvernement britannique pour clarifier" la situation. Pour elle, qui réclame l'installation d'un camp de migrants sur le sol britannique, "il faut un plan pour organiser le démantèlement en priorité" de la zone nord de la "Jungle".

Près de 4 500 migrants selon les autorités -- plus de 6 000 d'après des associations -- peuplent la "Jungle" de Calais, le camp le plus important du nord de la France, dans l'espoir de rejoindre la Grande-Bretagne.
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