Londres a annoncé mercredi le renforcement du contrôle de l'immigration clandestine au port de Douvres, alors que des migrants ont tenté la veille de profiter de la grève de la compagnie MyFerryLink à Calais (nord de la France) pour monter dans des camions et rejoindre le Royaume-Uni.
Environ 200 marins grévistes de la compagnie française MyFerryLink ont paralysé mardi le trafic du port de Calais et du tunnel sous la Manche pour protester contre la vente par Eurotunnel de deux des trois bateaux exploités par MyFerryLink à la compagnie concurrente danoise DFDS. De nombreux migrants ont tenté de profiter de la situation pour monter à bord des camions à l'arrêt dans les files d'attentes, comme en témoignent les images
des chaîne d'information en continu diffusées en boucle mardi.
pour améliorer les contrôles et la détection (des clandestins)", a-t-il ajouté, précisant être en "contact étroit" avec les autorités françaises sur cette question.
La proximité de la Grande-Bretagne attire depuis des années à Calais, son point d'accès le plus proche depuis le continent européen, les clandestins
en quête de passage vers ce qu'ils voient comme l'"eldorado" britannique. Environ 3.000 migrants se trouvent actuellement à Calais avec comme dessein de rejoindre l'Angleterre, selon le dernier décompte de la préfecture du Pas-de-Calais.
Le gouvernement britannique va en outre mettre en place un groupe de travail composé d'environ 90 fonctionnaires, issus entre autres de la police des frontières et de la magistrature, pour lutter contre les réseaux criminels de passeurs de migrants en mer Méditerranée. Ce groupe sera en partie basé en Sicile et à la Haye avec Europol, l'agence européenne de lutte contre la criminalité organisée, et des effectifs présents au Royaume-Uni pourront être déployés en fonctions des besoins, a indiqué Downing Street. Cette force aura notamment pour mission de réunir des "renseignements" pour combattre
les passeurs et identifier les "flux financiers" qui nourrissent le trafic, a précisé James Brokenshire.