Des policiers se sont spontanément rassemblés mercredi soir devant la sous-préfecture de Calais pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.
Alors qu'à Paris, près de 300 agents ont à nouveau manifesté leur colère la nuit dernière pour réclamer plus de fermeté et de moyens, après la très violente agression de quatre d'entre eux à Viry-Châtillon (Essonne), d'autres villes en France ont été elles aussi le théâtre de manifestations spontanées.
Une vingtaine de policiers en uniforme étaient réunis mercredi soir devant la sous-préfecture de Calais.
"Je pense qu'une immense majorité des policiers ont conscience du fait que dans la République, l'image de la police est une image de respect. Dans le malaise qu'expriment les policiers, il y a le refus de cette violence sociale qui prend des proportions qui ne sont pas acceptables. Ce qui me frappe dans le contexte particulier dans lequel est le pays, c'est qu'il n'y a plus aucun propos d'apaisement", a déclaré Bernard Cazeneuve, en déplacement à Villeneuve d'Ascq ce jeudi pour l'accueil de 80 migrants à la cité scientifique.
Les syndicats veulent être reçus par Hollande
Le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'une concertation serait lancée dès lundi dans les départements, venant compléter le plan "de sécurité publique" prévu en novembre.Jean-Jacques Urvoas, le ministre de la Justice, a promis "la plus grande fermeté" dans les sanctions contre ceux qui s'en prennent aux fonctionnaires de police.
#PRESSE@JJUrvoas a reçu les organisations syndicales représentatives de la police nationale pic.twitter.com/NA7WGLXla4
— Ministère Justice (@justice_gouv) 19 octobre 2016
Mais les syndicats réclament désormais d'être reçus par François Hollande. Parmi les revendications qu'ils veulent voir mises sur la table : une révision des règles de la légitime défense et le retour des peines planchers pour les agresseurs de policiers et gendarmes, des peines créées par la droite et supprimées par la gauche.