Calais : la préfecture veut "que plus aucun migrant ne dorme" dans la "Jungle"

La préfecture du Pas-de-Calais entend réduire la taille de la "Jungle" de Calais où 1500 places d'hébergement en dur vont être mises à disposition lundi .

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"La lande de Calais n'est ni un lieu d'hébergement ni un projet de vie. Notre objectif est que plus aucun migrant ne dorme dehors sur la lande", a déclaré la préfète Fabienne Buccio, sans donner d'échéance, à l'issue d'une réunion en sous-préfecture à Calais avec les associations oeuvrant sur place, pour leur en faire part .


Objectif : une "jungle" réduite et des hébergements en dur


Entre 3800 et 4200 migrants vivaient dans le bidonville de la "Jungle" avant Noël, dans des habitations de fortune et des conditions sanitaires déplorables, selon les derniers chiffres de la préfecture. Ils étaient encore 6.000 en octobre.
Lundi, 1500 places d'hébergement, réparties en 125 containers de 12 places (dont 12 réservés à des familles) seront proposées, s'ajoutant aux 400 autres places en dur du centre d'accueil Jules-Ferry pour les femmes et les enfants.

Ces chiffres confirment que la préfecture entend limiter à environ 2.000 le nombre de migrants dans ce camp . Ceux qui ne bénéficieront pas d'hébergement en dur se verront proposer un transfert "dans le reste de la France dans les centres d'accueil et d'orientation (CAO)" qui sont "au coeur de notre stratégie humanitaire", et qu'ont déjà rejoint 1.895 personnes, selon les chiffres fournis aujourd'hui .
 "Une solution d'hébergement est désormais proposée à tous", assure Mme Buccio . "Parallèlement, la taille du campement de la lande sera réduite" .

Eviter les heurts


"La priorité est d'éloigner les migrants de la rocade, pour leur propre sécurité, celle des usagers de la route mais aussi des forces de sécurité qui la protègent .
Il s'agit de les éloigner également des habitations riveraines de la route de Gravelines afin de préserver la tranquillité des habitants
", a encore expliqué la représentante de l'Etat.
Des heurts entre migrants et forces de l'ordre se sont produits en plusieurs occasions en novembre et décembre, touchant pour la première fois les riverains, mais aussi en décembre, le long de la rocade menant au port.
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