Le ministre de l'Intérieur, qui doit se rendre vendredi à Calais, a déclaré ce jeudi 22 que Calais ne devait plus être un "abcès de fixation" pour les migrants. Selon le ministre, le véritable problème se situe en "amont".
Calais ne doit plus être un "abcès de fixation" pour les migrants, a affirmé le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, ce jeudi 22 juin, à la veille d'un déplacement dans la sous-préfecture du Pas-de-Calais.
Gérard Collomb rencontrera les élus, les représentants du monde économique et associatif de Calais pour essayer de "concilier les points de vue de manière à ce que Calais ne soit plus cet abcès de fixation", a-t-il déclaré sur Europe 1.
"Quand aujourd'hui dans le Pas-de-Calais, on s'aperçoit que beaucoup de députés sont Front National, cela veut dire qu'il y un vrai problème et que c'est ressenti très fortement par la population, a poursuivi le ministre. Moi je veux que cela cesse".
Si on ne prend pas des dispositions pour éviter que progressivement il y ait des concentrations de personnes alors on est facilement débordé
Quatre députés FN ont été élus dimanche dans l'ex-bassin minier, à l'issue du second tour des législatives. La 7e circonscription, qui corresopnd au Calaisis, a été remporté par le maire LR de Marck, Pierre-Henri Dumont.
"On s'aperçoit que Sangatte est un hangar qui est fait pour 400, 500 personnes et puis on arrive à 2.000, que la Jungle c'est quelque chose pour 700 personnes et on finit à 7.000. Si on ne prend pas des dispositions pour éviter que progressivement il y ait des concentrations de personnes alors on est facilement débordé", a commenté Gérard Collomb.
Le vrai problème est "en amont"
Ouvert en 1999, le centre de Sangatte avait été rapidement en surcapacité, avec près de 2.000 personnes contre les 800 prévues quelques semaines avant sa fermeture en septembre 2002. Plus récemment, près de 7.000 personnes avaient été évacuées en octobre lors du démantèlement de la "Jungle" de Calais, gigantesque campement apparu au printemps 2015.
Sur la question migratoire : nous devons traiter les sujets en amont, avec nos partenaires internationaux.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 22 juin 2017
#E1Matin
Selon le ministre, le véritable problème se situe en "amont". "Le vrai problème est d'essayer de faire en sorte que ces routes de passeurs puissent être coupées. Qu'on n'ait pas en Europe des flux d'immigration qui ne sont plus des demandeurs d'asile mais de l'immigration économique que l'on n'arrive plus à gérer", a-t-il estimé, soulignant la nécessité de passer des accords avec des pays africains "pour faire cesser le flux de migrants".
Le ministre de l'Intérieur a annoncé vouloir se rendre prochainement en Afrique pour rencontrer ses homologues sur ce sujet.
"Je me rendrai en Afrique pour faire en sorte qu’il n’y ait plus de routes de passeurs" @gerardcollomb #E1Matin pic.twitter.com/FL2qlApmpX
— Europe 1 (@Europe1) 22 juin 2017