MyFerryLink : les CRS délogent les manifestants qui bloquaient l'A16

Le port de Calais et le tunnel sous la Manche ont été bloqués mardi matin en raison d'un mouvement de grève des marins de MyFerryLink, provoquant d'importants embouteillages. Les CRS sont intervenus pour déloger les manifestants.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Un peu avant 10h, les CRS sont intervenus pour déloger les manifestants qui s'étaient assis sur les voies de l'autoroute A16, embouteillées sur plusieurs kilomètres. Des pneus et des palettes ont également été brûlés. Au déclenchement de l'intervention, les marins se sont mis à chanter La Marseillaise. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène. Un accord avait été conclu avec les manifestants pour qu'ils libèrent la chaussée à 9h45. Après rupture de l'accord, négociations puis sommations, les forces de l'ordre sont intervenues pour faire partir une cinquantaine de manifestants, a expliqué la préfecture du Pas-de-Calais. Deux manifestants ont été légèrement blessés et transportés à l'hôpital

##fr3r_https_disabled##
Le secrétaire général du Syndicat maritime Nord Eric Vercoutre se trouvait devant le tunnel avec une centaine de personnes depuis 4h mardi matin. "Le gouvernement français doit faire pression sur (le PDG d'Eurotunnel Jacques) Gounon", a-t-il déclaré, joint par l'AFP. "On demande que la position de la Scop SeaFrance soit vue. On a été trahis", a-t-il dit. Le syndicat, largement majoritaire au sein de la compagnie MyFerryLink, est à la tête de la Scop qui exploite les bateaux dont Eurotunnel est propriétaire. Il est très mobilisé depuis que ce dernier a annoncé qu'il allait vendre deux des trois navires à son concurrent DFDS. Les éventuels repreneurs ont jusqu'à mercredi 15h00 pour déposer un dossier de reprise des bateaux. La Scop entend faire valoir le sien. "On est aidés par la région, le département, on a une offre qui reprend les 600 salariés", a dit le syndicaliste. "Il est hors de question que DFDS prenne nos navires, jamais. Si vous voulez passer un été chaud il faut venir à Calais", a dit M. Vercoutre.


Importants bouchons sur l'A16

Le blocage du tunnel a entraîné d'importants bouchons sur l'autoroute A16 et les voies d'accès. Les camions  -dont ceux qui n'ont pas pu accéder au port- grossissaient la file d'attente. Il restait un peu plus de 8 kilomètres de bouchons dans le sens Dunkerque-Boulogne-sur-Mer sur l'A16 vers 10h30. Les CRS restaient mobilisés alors que des migrants étaient présents sur place, tentant de monter sur les camions arrêtés.

Dans le port de Calais, la situation était plus calme. Le trafic était arrêté, selon la capitainerie. Deux navires MyFerryLink et un bateau de la compagnie P&O étaient à quai. Les passerelles étaient occupées par quelques marins de MyFerryLink. Selon une source portuaire, vers 4h, une cinquantaine de personnes ont empêché le Malo Seaways de DFDS de débarquer son chargement. Le navire est reparti vers Douvres, en Angleterre. La compagnie danoise a redirigé son trafic vers le terminal de Dunkerque, où elle est la seule compagnie de ferries présente. "Côté tunnel, le trafic est perturbé, mais reste relativement fluide dans les deux sens", a déclaré à l'AFP une porte-parole d'Eurotunnel. Sur son compte Twitter, le groupe précisait que la navette effectuait mardi matin deux départs par heure dans chaque sens. Un centre opérationnel départemental a été installé à Arras pour coordonner l'ensemble du dispositif de sécurité.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information