Dans le cimetière d’Ecquedecques, près de Béthune dans le Pas-de-Calais est inhumé Joao d’Assunçao, depuis 1975. Dans sa tombe, un peu de terre du Portugal. Envoyé en France, en 1917 avec le Corps Expéditionnaire Portugais, Joao choisira de ne pas repartir au pays.
Février 1917, les premières troupes du Corps Expéditionnaire Portugais débarquent à Brest. Parmi elles, Joao d’Assunçao, un serrurier de Ponte da Barca, au nord du Portugal.
Incorporé comme caporal, il est envoyé dans un camp d’entraînement près d’Aire sur la Lys. Il ose se rebeller contre les marches trop dures imposées par les Britanniques. Le voilà rétrogradé simple soldat.
Collection privée famille d’Assunçao - Pathé Gaumont
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©France 3
Pour l'amour de la France ... et de la française
Lors d’une période de repos, Joao est hébergé à Ecquedecques dans une grange. Il tombe amoureux de la fille des fermiers. Puis repart au front où il participe à la bataille de la Lys.Démobilisé, au moment d’embarquer à Cherbourg, il décide d’aller retrouver sa Bien-aimée. Au maire du village qui dira à sa future femme : » tu n’as pas honte d’épouser un étranger ? », elle répondra : "cet étranger s’est battu pour la France".