Le manoir de la Peylouse à Saint-Venant près de Béthune dans le Pas-de-Calais. Le temps de la Grande Guerre, cette jolie maison de maître, au bord de la Lys, reçoit les autorités britanniques avant d’accueillir l’Etat-Major du Corps Expéditionnaire Portugais.
Dès 1915, le manoir est promu Etat-Major de l’armée des Indes dont les hommes se battent non loin d’ici. Plus tard, en 1916, le général Haig en fera une académie militaire.
Au printemps 1917, c’est au tour du général portugais, Tamagnini de Abreu d’installer son quartier général dans le joli manoir de la Peylouse.
BDIC – Fonds Valois - Pathé Gaumont
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©France 3
La Peylouse, le manoir des célébrités
La Peylouse et son ambiance, so british, c’est comme une bulle loin des bruits de la guerre. La propriété au charme feutré et son jardin magnifique prend des allures d’Ambassade, hommes d’Etat, hauts-gradés, journalistes, Célébrités, le tout-Londres, le tout-Paris, le Tout-Lisbonne s’y croisent !
Mais le déclenchement de la bataille de la Lys, le 9 avril 1918 mettra un terme à cette atmosphère : Saint-Venant se retrouvera au cœur des combats.
La Peylouse inspire les poètes
La Peylouse restera gravée dans la mémoire de ceux qui y vécurent. Les généraux anglais et portugais ainsi que l’homme de Lettres, Daniel Halévy l’évoqueront dans des récits après-guerre. Telle une muse, La Peylouse va créer l’inspiration.
Le soldat-poète, Siegfried Sassoon qui défendra Saint-Venant après la bataille de la Lys rendra aussi hommage à ses jardins et au village dans deux de ses plus célèbres poèmes.