Sur la place de Montreuil, se tient un fier cavalier à l’allure hautaine, c’est le maréchal Haig, commandant en chef de l’armée britannique en France pendant la Grande Guerre. Mais au début des années 60, la population réalise que le personnage de Douglas Haig est très controversé.
Douglas Haig est officier de cavalerie, formé dans les meilleures écoles militaires. Au début de la guerre, il est à la tête de la First Army. Il aime citer une phrase de l’empereur Guillaume II qui aurait dit :
Le 1er corps de l’armée britannique commandé par Douglas Haig est le meilleur du monde.
Fin 1915, Haig succède au général French comme commandant en chef de la force expéditionnaire britannique, c’est à ce titre qu’il fait transférer son grand quartier général à Montreuil-sur-Mer.
Sources d'archives :
- Pathé Gaumont
- Collection Musée Rodière
- Gallica BNF
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Tout au long de la guerre, Haig va militer jusqu’à l’entêtement pour des assauts frontaux, destinés à percer les lignes allemandes. Son nom reste attaché à la terrible bataille de la Somme et en particulier au 1er juillet 1916, jour le plus sanglant pour l’armée britannique.
Avec la perte de 20 000 hommes, certains le surnommeront le «boucher de la Somme». Mais Haig ne tire aucune leçon de cet échec et en 1917, il enverra ses troupes à la mort lors de la bataille de Passchendaele en Belgique.
Haig se heurte violemment au 1er ministre Lloyd George, partisan de batailles défensives dans l’attente des Américains. Jusqu’à la fin de la guerre, Haig restera à son poste. A sa mort en 1928, il reçoit des funérailles nationales grandioses. Mais en 1964, la traduction en France de ses «carnets secrets» provoquera une violente polémique. Il y critique nombre de personnalités qu’il a côtoyées, et notamment l’état-major français coupable à ses yeux d’avoir accordé des « soins douillets » à ses soldats