Nord : selon le président Lecerf, les pompiers, gérés par "une armée mexicaine", ne travaillent pas assez

Lors de sa conférence de presse de rentrée, le président du Conseil général du Nord, Jean-René Lecerf (Les Républicains) s'en prend sèchement aux pompiers. Qui le prennent mal. 

Collèges, RSA, finances : Jean-René Lecerf, le président Les Républicains du département du Nord, fait sa rentrée. Et il a choisi de frapper fort. Il déplore l'état des finances du Conseil général laissé par son prédécesseur et répète une nouvelle fois que le temps des économies va arriver. Il affirme que certains projets ne verront pas le jour (collèges, routes...). Et il évoque une autre piste : les pompiers du département. 

Il affirme que le matériel devra être moins renouvelé, que les nouvelles casernes attendront et surtout affirme que les pompiers ne travaillent pas assez : «Ils sont censés travailler 95 jours (des gardes de 24 heures) par an. Chez nous, ils en font 84 + les arrêts maladie », rapporte La Voix du Nord. Il critique également ce qu'il appelle « une armée mexicaine. Il y a aujourd’hui plus d’adjudants que de sapeurs. Bientôt, il y aura plus de colonels que de sapeurs ». 

"Nous faire passer pour des nantis qui ne travaillent pas assez... Vous voulez qu'on le prenne comment ?"

Une interview qui a fait bondir Sébastien Lucas, président du syndicat autonome des pompiers du Nord : "On ne va pas en rester là, c'est sûr et certain. Nous faire passer pour des nantis qui ne travaillent pas assez... Vous voulez qu'on le prenne comment ? Ses propos ne sont pas corrects. Je ne sais pas comment il a calculé son compte. Je pense qu'il n'a pas tout compris notre fonctionnement.  " Le chiffre de 84 jours de travail est contesté par les syndicaliste ("On est à 94") qui tique aussi sur les nouvelles casernes qui ne seraient pas construites : "Qu'il vienne à Cambrai, il verra dans quelles conditions on bosse."

Plus généralement, Sébastien Lucas ne comprend pas pourquoi Jean-René Lecerf a décidé de s'en prendre aux pompiers : "On a eu des rendez-vous avec son vice-président M. Wilmotte. Le dialogue social était ouvert jusque là. Je ne sais pas pourquoi il a dit ça. Faire des économies, on veut bien mais on n'est pas là non plus pour faire des bénéfices. On est un service public."

Un mouvement social pourrait-il se déclencher suite à cette interview ? Les syndicats y réfléchissent. Une intersyndicale va se réunir la semaine prochaine. 
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