Beauvais : 61 % des habitants favorables à l'armement des policiers municipaux

Selon un sondage publié le 29 mai dernier sur le site de mairie de la ville. 803 Beauvaisiens ont participé à cette étude.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Les Beauvaisiens se sont majoritairement prononcés en faveur de l'armement des policiers municipaux". Voilà ce qu'on peut lire sur le site de la mairie de Beauvais dans un communiqué publié le 29 mai dernier. Selon un sondage commandé par la maire (Les Républicains) Caroline Cayeux et réalisé par l'institut OpinionWay, entre les 18 et 21 mai derniers, 61% des Beauvaisiens seraient favorables au port d'armes des policiers municipaux.

La mairie précise qu'il s'agit d'un sondage téléphonique au cours duquel a été "interrogé un échantillon important représentatif de la population âgée de 18 ans et plus". Au total, 803 personnes ont été consultées pour répondre à la question "Êtes-vous favorable ou opposé à l'armement  de la Police Municipale ?". Elle se sont vues ensuite questionné sur les raisons de leur soutien ou de leur rejet.

"Les attentats se multipliennt et la criminalité ne faiblit pas"

Lors du Conseil municipal du 18 mai dernier, l'édile avait remis le sujet la table la table. "Aussi est-il de mon devoir de rouvrir le débat sur la question de l’armement des policiers municipaux et d’y apporter une réponse éclairée, à la lumière des évènements qu’a connus la France depuis 2015".

"En 2015, j’avais demandé aux Beauvaisiens de s’exprimer sur la question. Ils s’étaient prononcés contre. C’était il y a 3 ans et nous avions alors respecté ce choix. Nous sommes en 2018 et les temps changent, le contexte également. Les attentats se multiplient et la criminalité ne faiblit pas", explique Caroline Cayeux dans un communiqué intitulé "Pourquoi rouvrir le dossier [armement de la police municipale]" publié le 18 mai.


Concernant l'évolution des décisions sur les mesures qui seront prises, le communiqué publié par la mairie lui précise que Caroline Cayeux "s'attachera également, dans les semaines à venir, à consulter plus largement l'ensemble des habitants à Beauvais. Ainsi, un gran nombre de courriers a été envoyé aux corps intermédiaires (syndicats, clubs services, associations...), aux conseils citoyens, au conseil des sages" mais aussi "à différents organes (union des commerçants, principaux de collèges, proviseurs de lycées)."

Les réponses sont attendues pour le 15 juin 2018. Une décision de principe sera annoncée lors du prochain Conseil municipal, le lundi 18 juin.


Un sujet qui fait débat

Jugé inutile par certains, indispensable pour d'autres, l'armement de la police municipale fait débat dans de nombreuses villes de France. Comme récemment à Châteauroux où la question a été abordée lors du conseil municipal du 30 mai.

En 2015, le maire de Béziers, Robert Ménard avait créé la polémique avec une affiche vantant le port d'arme, où l'arme était décrite comme "un ami qui vous veut du bien". Sa décision, d'équiper d'armes à feu les policiers municipaux, avait provoqué des vives discussions, aussi bien à l'échelle locale que nationale. A l'époque, le maire de Béziers s'était défendu en expliquant "qu'en cas d'attaque terroriste, nos policiers municipaux seront, comme à Paris, Nice ou Barcelone, les premiers sur le terrain. C'est pourquoi la municipalité a décidé de les doter de nouvelles armes, plus puissantes, plus performantes. Pour que le jour J, ils puissent réellement vous protéger. Parce qu'on ne badine pas avec la sécurité des Biterrois".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité