Les concertations autour de la future "police de sécurité du quotidien" démarreront en septembre 2017, pour des expérimentations de cette nouvelle police de proximité prévues début 2018, a-t-on appris auprès de l'entourage du ministre de l'Intérieur. Celui-ci était en visite à Beauvais le 30 août.

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, la "police de sécurité du quotidien", dont le nom n'est pas définitif, "débutera par des concertations qui auront lieu en septembre et octobre avec les autorités locales, les organisations syndicales, les associations d'élus, ainsi que des universitaires", a indiqué l'entourage du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

"En novembre et décembre, les territoires retenus pour l'expérimentation mettront en place l'organisation du dispositif", a-t-on précisé. En déplacement à Beauvais le 30 août, le ministre a confirmé la "mise en oeuvre de la police de sécurité du quotidien sur les zones d'expérimentation début 2018".





Aux côtés du nouveau directeur général de la police nationale, Éric Morvan, il a dit vouloir "faire en sorte que la relation entre la population et la police soit une relation de confiance et d'estime".

"Nous avons la volonté de faire en sorte que, dans notre pays, la sécurité publique puisse s'améliorer. Au cours des dernières années, elle a pu se dégrader de manière relativement profonde dans tous les territoires. Aujourd'hui il faut repartir de l'avant", a-t-il dit.


Les concertations démarreront en septembre



"Cette police de sécurité du quotidien, que nous voulons former, permettra à nos concitoyens de se sentir à nouveau en tranquillité dans les villes et les campagnes", a assuré le ministre. Mi-août, le ministre avait créé la surprise en annonçant au Figaro que cette mise en place commencerait "dès la fin de l'année", sans précision sur les effectifs prévus ni le budget alloué.

Symbole de la politique sécuritaire de Lionel Jospin, la police de proximité avait été enterrée sous Nicolas Sarkozy. La "pol prox", marqueur idéologique entre la gauche et la droite, qui lui préfère une police d'intervention, est notamment défendue comme un facteur d'apaisement entre jeunes et police dans les quartiers difficiles.


L'oposition réagit



À droite, alors que les contours de cette "police de sécurité du quotidien" n'ont pas encore été dévoilés,des voix critiques se sont déjà fait entendre. Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a dénoncé le retour d'"une vieille lubie de la gauche", qui "n'avait pas fait baisser le sentiment d'insécurité des Français".

L'ex-député LR du Rhône Georges Fenech a fustigé un "contresens" et le député FN du Nord Sébastien Chenu a demandé des "explications" du gouvernement.
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