Jeudi 13 juin 2019 s'est tenue une nouvelle réunion publique autour de la contamination de l'eau survenue en avril dernier à Breuil-le-Sec (Oise). Le retour sur la chronologie des événements a cristallisé les tensions.
Ils étaient près de 170 en avril dernier à être tombés malades suite à une contamination de l'eau du robinet. Malgré l'intervention de l'Agence régionale de santé qui s'est attelée à répondre aux interrogations des habitants lors d'une nouvelle réunion publique jeudi 13 juin, la tendance n'est pas à l'appaisement. Le retour sur la chronologie des faits a cristallisé la colère.
Car si la pollution a débuté le mercredi 24 mars et qu'un délai de 48h d'analyses est requis avant l'obtention des résultats l'ARS, informé d'un "risque avéré" en cas de consommation le vendredi soir (20h17), n'a pas prévenu les usagers avant le samedi à 13h48.
Retour à la normal fin juin
"Un échec de l'ARS", pour le maire de la commune, Denis Dupuis. Et si Eric Pollet, directeur au sein de l’ARS, a soutenu qu'il était "difficile de lancer une alerte la nuit", la réponse d'un habitant à cette observation fut cinglante. "L’eau était colorée, sentait la merde et était pleine de bactéries. Il vous fallait quoi de plus ?", relevait le Parisien dans ses colonnes. Cet échange illustre parfaitement l'incompréhension des usagers vis-à-vis de la situation.
Une situation qui ne devrait pas se reproduire. Du moins Suez responsable de la station d'épuration a confié prendre certaines mesures. Selon le Parisien, la station mise en cause "n’était pas dotée (à l'image de celles du reste de la région) d’un disconnecteur, qui évite le mélange entre eaux polluée et potable". Suez s'est engagé à investir sur le sujet.
Alors que l'ARS et Suez ont assuré avoir augmenté la fréquence des contrôles sur la zone et le taux de chlore, les deux entités ont également glissé que tout devrait rentrer dans l'ordre à la fin du mois.