Lundi, une surveillante du centre pénitentiaire de Beauvais, dans l'Oise, s'est fait agresser par un détenu connu pour des faits récurrents de violence lors d'un transfert médical. Un collègue qui s'est interposé lui a peut-être sauvé la vie.
La victime de l'agression en a réchappé de peu. Lundi, alors qu'il se faisait accompagner en extraction médicale pour des soins, un détenu de la prison de Beauvais a sorti un stylo de nulle part pour le brandir sur une surveillante.
Un collègue s'est interposé et a pu éviter le pire. "On a eu de la chance, raconte Lenglet Yannick, représentant FO. Cette arme par procuration aurait pu finir dans un oeil ou pire".
Connu pour des violences répétées, l'agresseur est arrivé il y a quelques jours à Beauvais via une mesure de rétention et de sûreté. Il a, dès son entrée, été placé en quartier disciplinaire.
"On demande depuis longtemps d'avoir des unités dédiées pour ce type de profils avérés violents ou avec problèmes psychiatriques. Mais rien n'est fait. Au lieu de ça, on les éparpille dans les prisons. Mais la solution pourrait être de créer des centre spécialisés pour ce type de personnes. Ici, les agents ne sont pas armés et n'ont pas forcément la formation qu'il faut", regrette le syndicaliste.
Depuis décembre 2015, le centre pénitentiaire de Beauvais a mis en place le dispositif "Respect". Basé sur la confiance, il autorise certains détenus n'ayant pas d'antécédents de comportement à circuler librement dans l'établissement.